Ce jeudi était le retour de Superchunk à Londres, après 10 ans d'absence!
Comme le groupe était à l'affiche de l'excellent Primavera Club, la version automnale du Primavera en salle à la fin du mois de novembre, Superchunk a poussé jusqu'à Londres pour un concert organisé par ATP (et en évitant soigneusement la France, comme vous le constatez).
Le groupe devait d'ailleurs jouer à l'excellent ATP Curated by Jeff Mangum mais comme l'évènement a été repoussé, le groupe n'y sera pas en Mars.
Je devais faire 1 pierre 2 coups : participer à l'ATP et à ce concert mais finalement je ne suis allé qu'au concert de Superchunk à Londres, à ma plus grande tristesse... d'autant plus que je ne suis pas sûr de pouvoir aller à l'ATP en mars prochain...
La première partie était assurée par Let's Wrestle, un groupe anglais que j'aime beaucoup, signé actuellement chez Merge, le label de Superchunk !
Support band : Let's Wrestle (UK)
Let's Wrestle est un groupe que je surveille depuis la sortie de leur premier album In The Court Of The Wrestling en 2009. Cette année vient de sortir leur second effort, Nursing Home (Merge Records) produit par Steve Albini, un album qui regorge de pas mal de pop songs énergiques et avec un fort accent anglais, celui de leur chanteur Wesley Patrick Gonzalez.
Hormis le look typique d'adolescent bouffi qui se fait charrier au collège, il y a aussi le bassiste au look de papy avec ses lunettes à branches transparentes façon nerd ou encore le second guitariste au look grungy.
Un groupe qui n'a pas la reconnaissance méritée, Let's Wrestle se fait trop discret et donne assez peu de concerts.
Un trio fun qui lâche des bonnes noisy-pop songs avec une basse vrombissante et saisissante... mais qui hélas manque de charisme sur scène pour que le public accroche bien en live. Pour leur défense, je crois que le chanteur était malade vu son état.
Entre les différents EPs et les 2 albums, je recommande vraiment une écoute attentive de Let's Wrestle, pour ceux qui aiment Ted Leo ou Yo La Tengo...
Headliner : Superchunk (US)
La Scala parait plutôt bien remplie pour accueillir le retour de Superchunk en terre anglaise, devant un public plutôt agé et masculin. Il faut dire que le groupe je n'étais même pas né quand le groupe a commencé sa carrière et que je le classe avec les groupes 90s à guitares : Dinosaur Jr., Sonic Youth et Built To Spill en tête.
Superchunk a toujours été assez underground, le groupe s'étant fait très discret sur la dernière décennie, certainement à cause de la gestion à plein temps de Merge Records par Laura Ballance (basse) et Mac McCaughan, le chanteur et guitariste du groupe.
Car en plus d'être un groupe que j'adore, Merge est un de mes labels indépendant favori, qui a sorti cette année les albums 2011 de Destroyer, Wild Flag ou encore Wye Oak. C'est aussi, entre autres, le label d'Arcade Fire ou de Neutral Milk Hotel.
Pas de roadie, ni 50 guitares, les membres de Superchunk assurent eux-même leurs réglages et vont droit au but : balancer une setlist efficace, tapant dans toute la très riche discographie du groupe.
Le groupe était très en forme, Mac et Laura sautait sans arrêt et Jon Wurster (aussi batteur de The Mountain Goats et comique à ses heures perdues) a une frappe vraiment atypique. C'est peut-être un des batteurs les plus underrated de la scène indie.
Pas vraiment de répit dans le concert, si ce n'est Like A Fool, une ballade issue de Foolish dont la réédition est sortie cette année.
Petit à petit, l'ambiance montera crescendo au fil du set, qui comportait beaucoup de chansons tirées du dernier album, Majesty Shredding. Chaque chanson a reçu un accueil très chaleureux, le public chantant les refrains des excellents Crossed Wires, Learned To Surf ou encore Digging For Something... juste jouissif.
Je trouve que cet album est tellement réussi qu'il est peut-être le meilleur album du groupe, un peu comme Farm de Dinosaur Jr.
Au moment du rappel, le public réclamait en boucle les derniers classiques du groupes pas encore jouées. Il y avait 3 groupes : les demandes de Slack Motherfucker couvraient les Hyper Enough mais les Precision Auto donnaient aussi de la voix. Par contre, celui qui demandait Say My Name, la cover des Destiny's Child : NON !
Pour commencer le rappel, une cover de Sebadoh, Brand New Love, qui est sur la compilation de singles 89-91 du groupe et puis une série de classiques dans une ambiance de fou dans la fosse, du crowd surfing, du headbanging bon enfant : même Mac s'est mis à slammer avec sa guitare durant Slack Motherfucker !
Slack Motherfucker !!!!!!!!!!!
Hyper Enough, une de mes préférées du groupe a aussi été jouée dans une bonne ambiance mais le concert se terminera vers 11p.m sur Precision Auto, "one of the best punk song ever written" dixit Damian Abraham de Fucked Up dont il fera une reprise au Matador 21. Jimmy Eat World ou encore Les Savy Fav ont aussi repris ce classique.
Le public ressort super content, moi aussi j'avais le sourire aux lèvres. Mac est venu directement au merch à la fin du concert, un mec cool qui reste humble malgré qu'il soit le boss de Merge et à la tête d'un des groupes les plus excitants des 90s...
Setlist :
Throwing Things
My Gap Feels Weird
Crossed Wires
Hello Hawk
Detroit Has A Skyline
Cadmium
Like A Fool
Rosemarie
Learned To Surf
Watery Hands
New Low
Driveway to Driveway
The First Part
Skip Steps 1 and 3
Digging For Something
Everything At Once
Brand New Love (Sebadoh Cover)
Slack Motherfucker
Hyper Enough
Cast Iron
Precision Auto
Vidéos
1 commentaire:
bon, j'ai écouté la reprise de brand new love. Je préfère la version originale (celle de Smash your head) mais faut dire aussi que c'est une de mes préférées de Barlow.
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