Jour 2 : Le réveil fût difficile après une nuit aussi réjouissante que celle de Les Savy Fav, surtout quand un gang de mouettes pleurent sans arrêt sur ton toit très tôt le matin, où une soudaine pulsion meurtrière grandit en toi.
C'est aussi le jour où j'ai vu de mes propres yeux, une attaque de mouette sur un pauvre jeune homme qui mangeait tranquillement sa tourte.
J'en avais entendu parler l'année dernière mais en vrai, c'est très impressionnant. J'étais plié en 2 mais je crois qu'il n'a pas trop aimé que tout le monde se foute de sa gueule.
Les concerts commençaient à 14h, donc on a eu le temps de visiter l'exposition de Gary Baseman, le Monsieur derrière l'artwork du weekend.
Son style est très... morbide mais j'aime beaucoup.
Battles - Opening Set (Centre Stage)
Autant je savais que les 2 sets de Les Savy Fav seraient différents (avec le changement de salle et le fait que j'ai jamais vu 2 fois le même concert), Caribou avait d'emblée annoncé qu'il y aurait 2 sets très différents mais la grande inconnue, c'était les 2 sets de Battles !
On sentait bien que le public et le groupe n'étaient pas encore totalement dedans, les membres du groupe n'hésitant pas à dire qu'ils ont encore la gueule de bois et qu'ils viennent de gerber avant de monter sur scène...
"The Les Savy Show was too much fun!"
Coté setlist : beaucoup de Gloss Drop avec toujours la présence des guests qui chantent dans l'écran mais aussi la présence d'Atlas, dans une version toute fraîche. Plus de détails dans le headline set !
Nisennenmondai (Centre Stage)
Ce nom vous est peut-être inconnu mais Nisennenmondai est un trio de japonaises qui font une musique hypnotique et ultra-rythmée façon post-punk.
Avec des morceaux d'une dizaines de minutes, on rentre facilement dans le jeu de la batteuse qui frappe comme une guerrière.
Un groupe à voir en live car les albums ont une production assez étrange et assez inefficace pour bien rentrer dedans.
Washed Out (Centre Stage)
Il n'y avait rien d'autre sur ce créneau mais j'étais moyennement chaud pour aller voir Washed Out, après son set très dispensable au Pitchfork Festival Paris.
Malheureusement rien n'a changé, la musique est ni catchy, ni captivante et le groupe faisait la gueule et était assez antipathique, le public est logiquement resté de marbre et n'a presque pas applaudi (ou alors c'était par politesse), du jamais vu durant le weekend. Un terrible fail...
The Field (Reds)
Peut-être que The Field était le set que je ne voulais absolument pas manquer du week-end. J'ai appris qu'Axel Willner était pour la première fois en composition "groupe" avec un bassiste et un batteur, ce qui rend le live peut-être plus vivant.
En tout cas, je conseille vivement d'écouter The Field car j'ai rarement été aussi rapidement conquis par un artiste 100% électro.
Ses boucles sont géniales et j'étais un peu en transe au niveau de la barrière durant tout le set, comme la plupart du public de la Reds.
Setlist principalement composée de morceaux du premier album (A Paw In My Face) avec un énorme Over The Ice où le batteur se lèvera plusieurs fois pour recevoir les acclamations du public chaud bouillant, juste avant le drop du morceau,.
Malgré le fait qu'il y avait un son pas génial, The Field est un groupe diaboliquement efficace, sur CD mais surtout en live.
Gary Numan (Centre Stage)
Semi-clash obligé, j'ai loupé la moitié du set de la légende de l'indu Gary Numan, présent à Butlins car il chante sur le dernier Battles. Le set était très bon, avec le groupe au look sombre des années 80s et un Gary Numan en forme extraordinaire, presque étonnante.
Dans son comportement, il chante exactement comme Trent Reznor, un autre gros fan par qui j'ai découvert Gary grâce à ses reprises, qui est certainement une grande inspiration.
Evidemment vers la fin du set : Cars et Are Friends Electric? les classiques de Gary Numan...
"I saw Gary Numan doing Cars"
Thank You (Crazy Horse)
Petit détour par le Crazy Horse pour voir la moitié du concert d'adieu de Thank You, des math-rockers pure sang mais où je n'ai jamais tellement accroché. Le set sera un perpétuel adieu, plein d'émotions pour certains, plein d'indifférence pour moi hélas...
Flying Lotus (Centre Stage)
Petit détour curiosité pour voir Flying Lotus tout seul derrière son mac et ses machines.
Je ne savais pas à quoi m'attendre mais globalement, ce n'est pas le genre d'électro que j'aime bien.
Il était tout content d'être là et parlait sans arrêt en plein milieu de ses morceaux mais après coup, j'étais dégoûté d'avoir privilégié Flying Lotus et d'avoir loupé The Psychic Paramount sur la Reds.
Cults (Reds)
On se demande bien que viens faire Cults au Nightmare Before Christmas, aux dernière nouvelles, le groupe fait de la pop gentillette et pas du gros math rock bien cérébral!
Peut-être que le dress code noir intégral et les cheveux longs ont fait pencher la balance, ou tout simplement que Cults est le coup de coeur de Battles en 2011!
Le set (assez court, pas de surprises de ce coté là) était bien sympa malgré des débuts poussifs, la chanteuse étant un peu lente au démarrage.
Je n'ai pas trop accroché à l'album car il y a trop de reverb sur la voix mais les mélodies restent très bonnes.
J'ai toujours eu un rêve : Sauter dans tous les sens sur Atlas de Battles, de loin le morceau le plus addictif du groupe, que je pourrai écouter en boucle.
On m'a dit que les concerts de Battles étaient toujours assez statiques, et j'ai quand même eu de la frustration de voir seulement de têtes bouger à leur concert au Primavera 2011.
Mon vœu a été exhaussé puisqu'après Africastle, Sweetie and Shag (avec Kazu de Blonde Redhead dans l'écran) et Dominican Fade, la foule a commencé à partir en délire jusqu'à la fin du show lorsque John Stanier, aka la machine a frappé les premiers battements signifiant le début d'Atlas.
Une fosse déchaînée, qui reprenait les "Singer is a crook whoa hey oh!!!" pour palier à l'absence de Tyondai, très loin d'être indispensable ce soir là.
Ma seule grosse déception était qu'ils n'avaient pas d'efforts pour faire un set différent ou spécial, surtout que ni Mathias Aguayo (sur Ice Cream) ni Gary Numan n'a chanté sur My Machines alors qu'il était dans le backstage en train d'assister au set du groupe. Battles a un jeu milimétré, qui ne laisse aucune marge de manœuvre mais étant donné leur genre de musique, je comprends un peu ce point.
Le long rappel était un nouveau morceau de 15 minutes, Madonna, avec Ian Williams (aka Luigi) qui bidouille sur son clavier pendant la moitié du morceau, je trouve ce morceau globalement très moyen quand même.
Battles est un excellent groupe que j'espère continuera à sortir des disques et ce concert à l'ambiance folle clôture en beauté cette deuxième journée.
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