La 24ème édition du festival de Dour est toujours aussi éclectique, il y a de quoi faire et pour tous les goûts (rock, électro, dubstep, reggae, rap français...). L'occasion de découvrir des groupes et d'avoir un gros coup de coeur comme avec Fucked Up ou The Middle East l'an dernier.
Cette année, je ne voulais pas faire les 4 jours mais seulement la journée du vendredi et du samedi pour revoir Pulp ou encore Les Savy Fav (que tout le monde devrait connaitre !). C'est qu'à 2h30 de chez moi, c'est moins loin que je ne le pensais.
Au programme : Dananananaykroyd, Jamaica, Papa Roach, This Will Destroy You, Kylesa, Mogwai, Klaxons, Pulp, Deerhoof, Pennywise, Les Savy Fav.
Dananananaykroyd (Club-Circuit Marquee)
On n'avait plus entendu Danananaykroyd, groupe imprononçable de fight pop/ post-hardpop depuis la sortie de leur excellent premier album Hey Everyone!
Les écossais sont de retour avec leur deuxième album There Is A Way sorti dans la discrétion la plus absolue.
J'aime beaucoup moins cet album sur CD mais en live, la présence scénique des 2 chanteurs Duncan et John Baillie est toujours remarquable. Sautant partout, invitant le public à s'accroupir puis à scander les "Da na na na nay Kroyd!", les quelques connaisseurs des premiers rangs ont pu headbanger à coeur joie sur les gros riffs qu'envoie la troupe.
Jamaica (Dance Hall)
Jamaica ? Connait pas. Je me souviens juste qu'ils étaient avec LCD Soundsystem au Zénith (à moitié vide) et qu'ils sont à 21H à Rock en Seine cette année, le soir des Foo Fighters.
C'est donc en parfait touriste que j'ai assisté au set des petits frenchies, originaire de la capitale il me semble.
Au niveau des chansons, c'était pas trop mal, des mélodies qui accrochent mais le plus gros problème reste la voix du chanteur, qui chante en anglais avec l'accent français. Ca décrédibilise trop à mes yeux... dommage!
Papa Roach (The Last Arena)
La bonne occasion des festivals : voir des groupes où je ne mettrais même pas 1€, juste histoire de rire.
J'ai jamais vu Papa Roach, ni même aimé ce qu'ils font. La Main Stage était très blindée à mon grand étonnement, mais c'était clairement dispensable.
Les morceaux sont lisses, sans ambiance, seul Last Resort arrive à refaire briller les yeux de certains.
This Will Destroy You (La Petite Maison Dans la Prairie)
Un autre groupe dont j'ai eu des échos mais dont je n'ai pas eu le temps d'écouter sur disque : This Will Destroy You, formation de post-rock américain.
Les ingrédients clés de ce genre étaient là : l'absence de chant, des guitares avec 40 effets, une rythmique affirmée et chaotique.
A suivre donc.
Kylesa (La Petite Maison dans la Prairie)
Je connaissais Kylesa grace au magazine Noise (devenu New Noise, référence au monstre suédois de Refused?) mais surtout pour avoir eu l'envie d'écouter ce qu'ils font avec une photo qui "envoie la sauce".
Leur métal brutal et tribal m'a débouché les cages à miel, surtout quand la guitariste Laura Pleasants a commencé à hurler comme un mec, du jamais vu !
Leur musique est plutôt un mélange de gros riffs avec du hardcore, du bon quoi.
Mogwai (The Last Arena)
Mogwai, formation post-rock de référence, était aussi de la partie ce soir-là.
Les sets de Mogwai d'une heure en festival, ça ressemble à quoi en 2011 ? Au moins la moitié des chansons sont issues du dernier album (dont seul Rano Pano me fait de l'effet en live) mais surtout un final explosif avec Glasgow Mega-Snake qui sauvera leur set.
J'aimerais qu'ils jouent uniquement des chansons comme ça car c'est le post-rock que j'aime : oppressant et EXPLOSIF.
Klaxons (Club-Circuit Marquee)
J'ai toujours pas écouté le second opus des stars de la rew-rave UK Klaxons et j'aurais dû car je me suis senti bien à l'écart de l'ambiance. Arrivé en cours de set, ils n'ont joué que Golden Skans du premier album et que des nouvelles (dont une vraiment nouvelle pour le coup!).
Du coup, direction la Main Stage pour un groupe que j'ai bien révisé : PULP !
Pulp (The Last Arena)
Headliner de la soirée, Pulp est le groupe qui m'a donné envie de venir faire cette journée de vendredi.
J'aime les groupes où il y a une ferveur exceptionnel en live, Jarvis m'avait tellement impressionné à Barcelone que je voulais revivre le concert mais cette fois-ci beaucoup plus proche de la scène.
C'est réussi car en partant de Klaxons, j'étais au 4/5ème rang, parfait pour une ambiance top sans trop de bousculades.
Avec une setlist toujours composé quasi-exclusivement de morceaux de Different Class et His'n'Hers, Jarvis a effectué son show habituel, se dandinant dans tous les sens et claquant ses paroles avec son accent 100% dandy anglais.
Disco 2000 était encore plus magnifique qu'au Primavera, qui a carrément fait brillé mes mirettes.
Même si l'on ne connait pas trop la discographie du groupe, n'importe qui ressort totalement heureux du set et avec la grosse envie de revoir le groupe.
Next stop : Göteborg!
Deerhoof (La Petite Maison dans la Prairie)
J'ai beau être un fervent défenseur de Deerhoof, passer direct après Pulp, c'est retomber assez bas.
Les pros de la déconstruction ont fait un set avec des classiques de leur setlist (Milk Man, Come See The Duck - toujours aussi weird) mais j'étais vraiment pas dans le mood pour apprécier leur set, dommage.
Le lendemain à Paris fût tellement meilleur à mes yeux!
Samedi
Ayant fait le trajet jusqu'à Toulouse pour voir Les Savy Fav (la frustration de louper leur passage au .FMR était trop grande), j'ai pu demander à être invité à cette journée où seul Les Savy Fav m'intéressait vraiment. Ce que je ne savais pas, c'est qu'il fallait attendre leur arrivée au festival !
Pennywise (The Last Arena)
"Oooooh Ooooh ohhhh"
La pluie a commencé à faire des siennes lors du set de Pennywise (voir photo). Contrairement à Papa Roach, j'aime bien Pennywise, groupe punk de ma courte jeunesse, assez bourrin il faut dire.
Comme chaque groupe punk, les membres parlent toujours de politique mais l'imposant guitariste Fletcher fait toujours aussi peur, il invitera le public à faire des moshpits comme au Groezrock l'an dernier.
Tous les tubes du groupes ont été joués, un set à 200 à l'heure, même si le chanteur initial est parti depuis un moment.
Le finale classique Bro Hymn sous le déluge a été évidemment, l'un des moments forts de leur set.
Les Savy Fav (La Petite Maison dans la Prairie)
Ceux qui débarque et qui n'ont toujours pas compris : Les Savy Fav, c'est vraiment le plus gros bordel live ever !
A la fois, avec un son post-punk/math rock/post-hardcore efficace, le groupe a surtout un argument de poids : TIM HARRINGTON.
L'imprévisible chanteur est vraiment cinglé, innovant dans ses conneries à chaque concert.
D'ailleurs, dans leur cover d'Alice Cooper sur un bateau, dans le cadre des excellentes A.V. Undercovers, le rédacteur s'est étonné que Tim n'ait pas sauté du bateau.
Bref, je pourrais faire un setlist des conneries du soir mais je risque de ne pas être exhaustif :
- Venir avec un déguisement rayonnant, composé de facettes
- Se foutre en caleçon (classique)
- Embrasser et rouler une pelle à une nana puis un mec
- Aller chanter en dehors de la tente
- Verser de la bière dans ses bottes et faire boire le contenu au public (mmmmh!)
- Se déguiser en archevêque
- and many more...
Les autres membres restent toujours aussi concentrés, seul Seth (guitare) arrive encore à sourire face aux frasques de son frontman. Il remerciera mort de rire Agnostic Front d'avoir ouvert pour eux, puis se rattrapera en disant "So much respect".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire