En ce lundi 5 mars, c'était le retour en grande pompe de Wilco à Paris, après de nombreuses tournées européennes où ils n'ont même pas pris la peine de faire un stop à Paris, comme de nombreux groupes américains (je le déplore).
Le dernier concert du groupe remonte à mai 2007 au Bataclan, pour l'album Sky Blue Sky et depuis, ils ne sont même pas revenus pour le Wilco (The Album).
Wilco est donc un groupe qui ne vient pas souvent en France, qui n'a pas vraiment de succès ici et que le billet était excessivement cher, la faute à la salle : Le Grand Rex.
Le concert n'était pas soldout, contrairement aux 2 Ancienne Belgique à Bruxelles, vendues en quelques jours, très impressionnant ! D'ailleurs, le reste de la tournée européenne s'était assez bien vendue... sauf à Paris, mais le concert était loin d'être vide non plus.
La plus grosse blague de la soirée était que le public paie une place hors de prix pour se faire terroriser par les vigiles lors du concert, payés pour obliger à faire s'assoir le public situé en orchestre et chasser la moindre prise de photos (portable ou appareil, si il n'a pas été confisqué à l'entrée).
Une politique pitoyable qu'un étranger n'hésitera pas à signaler à Jeff Tweedy sur un ton assez énervé, l'intéressé ne réagira que quelques chansons plus tard avec un "Hey security guys, chill out!" que je pense qu'ils n'ont même pas compris, Jeff Tweedy, ce héros.
Moi j'étais tranquillement au balcon, peut-être l'endroit le plus flippant de Paris si tu as le vertige.
C'est donc un compte-rendu du hypothétique dernier concert de Wilco à Paris sans photos ni vidéos, cool non?
Première partie : Hanne Hukkelberg
La soirée commence avec le groupe de Hanne Hukkelberg, un trio norvégien emmené par... Hanne Hukkelberg !
C'était d'ailleurs assez étrange de voir son groupe ouvrir alors que sur toute la tournée, il y avait Scarlett O'Hanna, une artiste belge.
La musique d'Hanne est assez minimaliste, avec beaucoup de sons aux claviers et des rythmes répétitifs mais ça m'a pas captivé plus que cela.
Apparemment, elle est assez connue donc si quelqu'un peut mieux présenter son groupe que moi, je prends volontiers !
Headliner : Wilco
Place maintenant à Wilco, avec son impressionnant déballage de matos sur scène, pleins de guitares partout et 2 claviers, le son de Wilco a toujours été très dense et varié.
Le concert commence assez tôt, 20h30, signe que le groupe va jouer au moins 2 heures vu les setlists de la tournée.
Première chanson : Art of Almost, le premier track du dernier excellent album The Whole Love, peut-être le plus underrated des albums de 2011. Un morceau expérimental avec une montée qui file direct l'adrénaline nécessaire pour bien rentrer dans le concert. Wow.
Nels Cline se déchaine comme jamais sur ses guitares, d'ailleurs j'aime beaucoup le contraste de son personnage à coté de celui de Tweedy, tout calme, enchainant les accords rythmiques des chansons et chantant tranquillement avec son chapeau.
Il y en a qui n'aime pas du tout Nels mais moi j'adore, il apporte vraiment quelque chose en live et c'est un excellent guitariste.
J'étais d'ailleurs en train de me faire dessus sur Impossible Germany, où une bonne partie du morceau lui est entièrement dédiée, maltraitant sa Jazzmaster dans tous les sens... l'outro avait d'ailleurs comme une sensation de victoire avec les acclamations du public, les bras en l'air \o/ tout ça...
Tweedy restera assez discret toute la soirée, ôtant son chapeau à quelques reprises et pointant du doigt le mauvais goût des sièges du Rex,. Il dédiera aussi Box Full Of Letters aux 2 seuls qui possèdent l'album en France.
La setlist était dédiée logiquement à The Whole Love avec les meilleurs morceaux de l'album : I Might, Born Alone, Whole Love, Dawned On Me mais aussi le très dispensable Capitol City qui n'apporte vraiment rien je trouve.
J'ai aussi été surpris par le nombre de morceaux de A Ghost Is Born, un album dont j'ai toujours eu un peu de mal et que je n'aime pas trop. Seul Theologians me file le grand sourire en ce moment, avec son piano vraiment très addictif.
Globalement, l'ambiance du concert était assez bonne, le public participait bien, merci les étrangers ! Je regrette seulement le moment embarrassant sur A Shot In The Arm, où Tweedy à l'habitude de faire chanter le refrain par le public... sauf qu'à Paris, personne n'a chanté.
Le rappel fera une large place à Yankee Hotel Foxtrot, que je trouve au fil du temps, largement moins bien que Summerteeth (mais c'est vrai, le son n'a rien à voir sur ces 2 albums là.).
Le groupe a eu la bonne idée de laisser le public choisir une chanson par soirée. A Paris, c'était Jesus Etc. avec 76 votes, soit une bonne partie des 200 qui sont venus, nous disait ironiquement Tweedy.
J'aime beaucoup cette chanson mais j'aurai aimé une chanson qu'ils ne jouent pas tous les soirs !
Le concert se termine par I'm A Wheel, qui est beaucoup plus percutante que sur l'album et s'ensuit une standing ovation digne de ce nom qui m'a vraiment donné le vertige du haut du balcon.
N'ayant jamais vu Wilco dans un show en salle et étant resté sur ma faim les 2 fois précédentes (Primavera et End Of The Road), j'ai évidemment adoré ce concert et la longue setlist.
Je pourrai presque ouvrir un blog dédié à Wilco, tellement il y a de choses à dire sur chaque chanson,
Wilco : L'un des groupes les plus intéressant que j'ai pu écouter jusque là, vraiment.
Setlist :
Art Of Almost
I Might
I Am Trying to Break Your Heart
One Wing
Bull Black Nova
At Least That's What You Said
Black Moon
Spiders (Kidsmoke)
Impossible Germany
Born Alone
Laminated Cat (Loose Fur cover)
Via Chicago
Whole Love
Box Full of Letters
Capitol City
Handshake Drugs
Dawned on Me
A Shot in the Arm
Misunderstood
Jesus, Etc.
Theologians
Heavy Metal Drummer
I'm the Man Who Loves You
I'm a Wheel
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