Sorti le 23 janvier 2012 chez Wichita, The Lion's Roar est le second album du duo suédois First Aid Kit, composé des sœurs Söderberg, âgées de 18 et 21 ans.
J'ai découvert ce groupe il y a presque 2 ans déjà, en première partie de Laura Marling à la Flèche d'Or, où j'avais déjà vraiment apprécié leur set mais j'étais resté assez distant avec leurs sorties : un EP et un album que je n'ai écouté que quelques fois.
Fort heureusement, les Söderberg n'ont pas plongés dans la 'médiocrité' comme Laura Marling, le mot est peut-être fort mais il fallait un terme pour exprimer ma déception sur ses 2 dernières sorties, c'est triste car j'aimais beaucoup son premier album.
Il n'y a pas grand chose qui m'excite vraiment en ce moment, j'ai voulu faire un article avec plusieurs albums mais je n'avais pas la même envie que d'écrire un article dédié à The Lion's Roar.
Avec ce nouvel album, le duo revient en force après une tournée 2011 US aux cotés de Bright Eyes, elles ont enregistrés l'album avec Mike Mogis à la production, le bonhomme à casquette que l'on aperçoit souvent avec Conor Oberst, car en plus d'être membre permanent de Bright Eyes, il a produit beaucoup de groupes de Saddle Creek Records (Cursive ou Rilo Kiley par exemple.)
C'est donc logiquement que The Lion's Roar a une forte influence americana/alt-country, qui a été fortement appréciée car sur la vingtaine de dates de la tournée 2012, 21 ont été sold out, impressive les filles...
Tracklist :
- The Lion's Roar
- Emmylou
- In the Hearts of Men
- Blue
- This Old Routine
- To a Poet
- I Found a Way
- Dance to Another Tune
- New Year's Eve
- King of the World
L'album commence tranquillement avec le titre éponyme The Lion's Roar qui marque déjà la rupture avec les anciens morceaux : les titres ne se contentent plus seulement de la guitare folk mais ce morceau est très riche (sans en faire des tonnes) et surtout, un refrain entêtant qui marque les esprits.
Les refrains sont peut-être ce que j'aime le plus dans cet album.
"And i'm a goddamn coward, but then again so are you and the lion's roar, the lion's roar..."
Emmylou, morceau emmené par une steel pedal du plus bel effet, en possède un très beau et addictif, puisqu'il est dédié à des grands noms de la country tels qu'Emmylou Harris, June Carter, Gram Parsons ou encore Johnny Cash, nous disait Klara lors du dernier passage à Paris au Point Éphémère. J'aime beaucoup les harmonies de ce titre et surtout le passage où Johanna (la grande sœur) qui possède une voix légèrement plus grave, chante un couplet.
D'ailleurs, on a souvent des sortes de révélations lors des concerts, des morceaux qui n'avaient pas attirés l'attention lors de l'écoute du CD et qui se révèlent être des tueries en live.
J'ai eu ce sentiment avec This Old Routine ou encore New Year's Eve, un morceau assez dépouillé où Johanna joue de l'autoharp pour laisser chanter sa petite sœur. Comment décrire les frissons qui ont envahis mon corps lors du grandiose passage crescendo amenant au "And sometimes when it's too hard to get up,
It just might be a little call apart", je suis resté bouche bée, très crispé, woah, une sensation que j'aimerai avoir beaucoup plus souvent (la dernière fois c'était Iron and Wine seul sur scène, au End Of The Road Festival 2010.)
It just might be a little call apart", je suis resté bouche bée, très crispé, woah, une sensation que j'aimerai avoir beaucoup plus souvent (la dernière fois c'était Iron and Wine seul sur scène, au End Of The Road Festival 2010.)
L'album possède bien d'autres morceaux vraiment sympathiques comme Blue qui est vraiment différent des autres morceaux de l'album avec son glockenspiel, un morceau mignon toutefois. D'autres morceaux comme In the Hearts of Men ont tellement d'effets midi qu'ils me font penser à Holes de Mercury Rev.
The Lion's Roar termine de façon festive et positive avec King Of The World, un morceau accrocheur où Conor Oberst ramène sa fraise et s'invite sur un couplet, rien que ça!
Un morceau qui fait bien plaisir, avec la légère amertume que The People's Key aurait pu être bien meilleur avec pleins de morceaux comme ça...
"I’ll be your Emmylou and I’ll be your June
and you’ll be my Gram and my Johnny too
you know I’m not asking much of you
just sing, little darling sing with me."
you know I’m not asking much of you
just sing, little darling sing with me."
A écouter (Spotify): The Lion's Roar, Emmylou, Blue, This Old Routine, King of The World
Verdict : D'une maturité déconcertante, The Lion's Roar est un véritable pas en avant pour le duo suédois, l'agréable influence alt-country est répandue sur l'album avec brio, les refrains sont très solides et les harmonies, toujours excellentes.
L'album est très bien produit, mais à aucun moment on ne ressent des choses superflues.
Le succès qui entoure cet album est largement mérité, il est numéro 1 en Suède et il n'y a qu'à voir les charts Last.fm, où chaque morceau dépasse les 7.000 écoutes hebdomadaires.
L'album est aussi apprécié des groupes, notamment Cedric Bixler-Zavala (The Mars Volta/At The Drive-In) qui utilisait son compte Twitter (et celui d'At The Drive-In) pour faire la promo du groupe alors que tout le monde attendait les dates de la tournée de reformation. On peut aussi citer Ben Gibbard de Death Cab For Cutie : "Right now convinced "Blue" by First Aid Kit is the greatest song ever recorded."
Et dire qu'il y a 4 ans seulement, elles se faisaient connaitre en faisant des reprises touchantes de Fleet Foxes dans les forêts de Suède...
Et dire qu'il y a 4 ans seulement, elles se faisaient connaitre en faisant des reprises touchantes de Fleet Foxes dans les forêts de Suède...
9/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire