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lundi 30 décembre 2013

Top gigs + support act 2013

Pour finir l'année, le traditionnel top concerts et première partie de 2013, qui n'a pas été une année de tout repos. J'ai vu encore des tas de groupes, des surprises tels que The National au Point Ephémère ou encore mon retournement de veste sur Bring Me The Horizon où j'avais quand même un sale a priori. Le set s'est révélé être une véritable messe, avec un public fanatique et un chant qui était très bon en live.
Des concerts drôles grâce à des stage banter exceptionnels, les premiers noms qui me viennent sont évidemment Tegan and Sara et Into. It Over. It en full band.
Il y a eu aussi des grosses déceptions comme Iron and Wine, devenu trop jazzy et ennuyeux, sans oublier le non-concert provocateur de The Knife.



20.  Johnossi (Le Batofar)

Chouette concert du duo suédois devant un public clairsemé mais pas moins fanatique. Les espagnols devant chantaient très fort et j'ai particulièrement apprécié l'expérience et la maitrise du set de Johnossi.
Le duo joue quand même dans des très grosses scènes en Allemagne et ça fait plaisir de voir ce genre de groupe dans un lieu tel que le Batofar.


19. Neko Case (La Boule Noire)

Etant un gros fanboy de Neko, j'attendais son retour en France depuis... beaucoup trop longtemps. Malgré un concert plus que passable au Primavera cette année, je lui ai laissé une seconde chance dans le cadre d'un vrai concert.
Avec un solide album sous le coude et un backing band au top (Eric Bachmann d'Archers of Loaf à la guitare svp!), j'ai été charmé par sa voix unique et une setlist vraiment excellente où l'on a pas le temps de s'ennuyer une seule seconde.


18. The Postal Service (Le Trianon)

Retour en grande pompe pour Ben Gibbard de Death Cab For Cutie et Jimmy Tamborelo (Dntel) avec la première tournée live de leur projet The Postal Service, avec l'aide de Jenny Lewis (ex-Rilo Kiley).
Ils ont su donner vie au side-project le plus populaire de tous les temps, avec l'ajout de b-sides de très bonne qualité.
Petit coup de cœur pour ce final sur Brand New Colony très émouvant.


17. HURTS (Pukkelpop)

Une très bonne découverte dans le cadre d'un festival, le concert des anglais d'Hurts était grandiose, ils possèdent un répertoire de titres bien efficaces (Sunday, Miracle, Stay...) taillés pour les stades et les gros festivals.
Public bien à fond et des lancers de fleurs en prime, ça fait vraiment plaisir de voir des groupes dans ces conditions.


16. Russian Circles (Le Divan Du Monde)

Concert de dernière minute pour ma part, je ne sais toujours pas pourquoi je n'avais pas pris ma place tellement le trio de post-metal Russian Circles est l'un des meilleurs du moment.
Post-rock, metal, math-rock, tout y passe à la perfection, le groupe maitrise parfaitement son sujet.
Je rentre toujours aussi bien dans leurs sets et je conseille vivement de voir Russian Circles en 2014 s'ils repassent.


15. Jagwar Ma (Pukkelpop, Pitchfork Festival)

La bonne découverte estivale fut Jagwar Ma, ce groupe venu d'Australie et bien décidé à faire remuer son public.
Au Pukkelpop comme au Pitchfork Festival, j'ai apprécié l'ambiance que dégage le groupe et les morceaux diaboliquement efficaces.


14.  ...And You Will Know Us By The Trail of Dead (La Maroquinerie)

Habitués de mes tops concerts depuis toujours, Trail of Dead était revenu dans une Maroquinerie remplie au 1/3.
Ce n'est pas pour autant que le groupe a voulu la jouer cool, le bassiste s'étant un peu shooté à la coke en backstage, il a carrément mis le feu au public venu aussi en découdre.
Un concert maitrisé, puissant, ravageur et donc forcément mémorable.


13.  Bob Mould (Primavera Sound)

J'ai choisi d'aller voir Bob Mould pour un set "classique", un an après l'avoir vu jouer Copper Blue en entier au Pukkelpop.
Ici, il a mélangé parfaitement Sugar, son dernier album solo que je trouve vachement efficace et bien sûr, du Hüsker Dü repris par des fans déchainés.
J'ai vraiment apprécié l'énergie du set qui donne sévèrement envie de taper du pied (merci Jason Narducy de Telekinesis/Superchunk à la basse et Jon Wurster de Superchunk à la batterie) et la bonne humeur générale du concert.


12.  Cut Copy (Le Trabendo)

Après la frustration du non-concert au Pitchfork Festival 2011, Cut Copy est revenu faire bouger les foules dans la salle du Trabendo.
Même si le concert a mis un peu de temps à se lancer, Cut Copy est vraiment une machine rave efficace et qui sait fédérer son public grâce aux tubes Heart on Fire ou encore Lights and Music.


11.  Sigur Ros (Le Théatre antique de Fourvière)

Ayant loupé les islandais au Zénith, je décide de voyager jusqu'à Lyon pour voir Sigur Ros au Théatre antique de Fourvière, le soir d'une belle nuit d'été.
N'ayant jamais vu le groupe en véritable concert, j'ai pris une sacré claque comme il fallait : le chant de Jonsi était évidemment parfait et le dernier album Kveikur se défend très bien en live.
J'ai adoré la bataille de coussins sur Hoppipolla (tradition de Fourvière) et voir Jonsi se faire victimiser par des coussins venus de toute part : pricelss !


10. Franz Ferdinand (Pukkelpop, Rock en Seine)

S'il y avait à désigner LE groupe de festival, je citerais Franz Ferdinand sans hésiter.
De passage au Pukkelpop et à Rock en Seine, j'ai apprécié la cohésion et l'hystérie collective qui unit le public sur leurs tubes qu'on ne présente plus.
Je n'ai jamais été déçu par les écossais, je ne pense pas non plus que cela arrivera prochainement d'ailleurs...


9. Built To Spill (La Maroquinerie)

Built To Spill est un groupe que j'adore et le fait qu'ils viennent jouer dans ma salle favorite était vraiment la cerise sur le gâteau.
Même dans mes rêves les plus fous, la setlist ne pouvait être meilleure que celle ci.
J'aime particulièrement le côte bipolaire de Doug Martsch : le côté ultra mélancolique, presque emo avec des chansons comme I Would Hurt A Fly et l'autre côté sunny pop comme sur Fly Around My Pretty Little Miss... finalement, c'est un peu moi tout ça.


8. Television -  Les Savy Fav - Godspeed You! Black Emperor - Dinosaur Jr. (ATP Festival curated by Primavera Sound)

Dernier ATP UK pour toujours, il fallait bien finir en beauté avec ce monstrueux samedi où toutes les grosses pointures se sont enchainées.
Television a joué intégralement Marquee Moon, un très chouette album que je ne connaissais pas et que j'ai vraiment aimé.
Les Savy Fav ont fourni la dose de WTFLOL grâce à un Tim Harrington qui va toujours plus loin dans le n'importe quoi.
Godspeed a livré 2 heures de post-rock avec des moments forts comme Mladic et World Police and Friendly Fire.
Dinosaur Jr. a assuré le final avec leurs plus grands tubes, devant un public de fanboys.
THANK YOU ATP!!!!


7.  Touché Amoré (Point Ephémère)

Le Point Ephémère était bien rempli pour accueillir Touché Amoré comme il se devait.
Gros pogos et chants des premiers rangs dans le micro de Jeremy Bolm, il y avait l'ambiance que j'attendais d'un concert de Touché Amoré.
Tout le monde connaissait par cœur l'excellent dernier album Is Survived By, qui complète bien les autres albums, une véritable soirée qui défoule après une longue journée de travail.



6.  GOAT (Primavera Sound)


Le mystère plane encore sur l'identité du collectif GOAT mais une chose est sûre : c'est définitivement le meilleur groupe suédois live de l'année.
Danseuses masquées, psyché, world music et funk wah-wah à gogo, le set de GOAT est unique et sonne incroyablement bien en live.
Mention spéciale au final sur The Sun The Goat aussi heavy qu'un Black Sabbath, qui m'a littéralement déposé sur place, j'ai mis 20 minutes à me remettre du concert.



5. Major Lazer (Pukkelpop)


Je n'attendais pas grand chose du concert de Major Lazer, remplaçant de Neil Young and Crazy Horse, headliner de la journée.
Le mix en lui-même était sympa mais j'ai plus apprécié le show et l'euphorie générale du public.
Tout y était pour que le show soit une immense fête : utiliser les secrets de Wayne Coyne pour mettre l'ambiance (le crowdsurf dans un ballon géant, les confettis) ou encore faire un Harlem Shake géant, le plus grand d'Europe.
Le trio accompagné de 2 danseuses de dancehall ont vraiment conquis la foule avec notamment un lancer de tshirt ou encore un "twerk contest" sur Bubble Butt assez épique, où des filles du public sont venues littéralement bouger leur cul....bref, un set vraiment très fun.


4. Nine Inch Nails (Rock en Seine)


Après le concert vite oublié du Pukkelpop, j'ai vu Nine Inch Nails avec le public parisien de Rock en Seine qui n'était pas du tout dans le même état d'esprit que les belges.
Ici, NIN était venu jouer devant son public et on sentait vraiment la ferveur que dégageait le public.
Trent a été reconnaissant et a livré probablement son meilleur set de sa tournée européenne.
Le show visuel était incroyable, malgré que la nuit n'était pas totalement tombée et sa voix frolait la perfection, quelle voix !
Rien à redire sur ce concert, qui mélange bien les ambiances violentes des débuts avec les morceaux trip-hop downtempo des derniers albums.


3.  Earthless (Le Nouveau Casino)


Ma grosse claque psyché stoner de l'été, c'était Earthless : 1h30 de morceaux instrumentaux, avec du solo wah-wah à profusion, qui te donne vraiment envie de faire un contest d'Air Guitar... ce que fera d'ailleurs le guitariste de Mirror Queen pendant au moins 20 minutes au premier rang du Nouveau Casino.
Le groupe était parfait : Isaiah bien sûr à la guitare mais aussi la basse écrasante de Mike et sans oublier la frappe précise de Mario Rubalcaba.
Un concert sonique, puissant, stellaire, bref c'était de la folie tout simplement.

2.  Thee Oh Sees (Primavera Sound, Le 104)


La référence du garage de San Francisco Thee Oh Sees a livré des sets explosifs au Primavera et au 104, grâce à leurs morceaux affreusement efficaces et au dernier album Floatting Coffin qui est vraiment très bon.
Pogos et gros headbanging au rendez-vous, Thee Oh Sees sait mettre l'ambiance dès les premières notes de leurs classiques.
Dommage que le groupe vient d'annoncer son hiatus indéfini car je voulais vraiment les revoir en 2014...



1.  And So I Watch You From Afar (La Maroquinerie, ArcTanGent Festival)


On termine le top avec le groupe qui a su mettre tous le monde d'accord cette année : And So I Watch You From Afar.
J'ai vu le groupe à la Maroquinerie, un très chouette concert mais le meilleur restera celui du ArcTanGent Festival, le nouveau festival Math/post-rock anglais.
Le concert était fou du début à la fin, le public était chaud bouillant avec des pogos dans tous les sens.
Le batteur s'est même permis un stage dive pendant qu'une fille le remplaçait pendant "S is for Salamander".
Le set était très dansant, parfois décoiffant quand on arrivait aux morceaux du premier album.
ASIWYFA reste un jeune groupe montant mais qui possède une maitrise déconcertante, je ne peux que saluer leur réussite car c'est amplement mérité.
Ils repassent en février au Batofar, concert que je recommande vivement.



Top supports  :

Hop Along (indie emo)
Delta Sleep (math rock)
Royal Thunder (stoner doom)
Swearin' (indie pop/punk)
Chelsea Wolfe (goth folk)
Koji (acoustic)

mardi 10 décembre 2013

Top albums 2013



 J'ai été pauvre en achats cette année, désolé

Je me rajoute au Listageddon habituel de fin d'année avec mon top 50. Il y a plein d'albums que j'ai voulu mettre comme le QOTSA, Swearin', Fuzz, Fuck Buttons, Yo La Tengo ou encore The National mais j'ai un peu la flemme de pousser jusqu'à 100 comme les années précédentes.     
Ce top regroupera donc l'essentiel de mes albums favoris, ceux que j'ai énormément écouté, je n'ai pas forcément écrit beaucoup de lignes mais je recommande vivement les albums ci-dessous.

vendredi 6 septembre 2013

Petite sélection de fin d'été



Fini les vacances et en attendant les excellents albums de la rentrée, voici 5 albums qui m'ont tenu compagnie cet été.
Je ne vais mentionner que les albums dont je n'ai pas encore écrit quelques lignes ici, même si j'aurai  voulu encore dire du bien des albums de Public Service Broadcasting, Jagwar Ma ou encore Twenty One Pilots.


Allison Weiss - Say What You Mean (US - No Sleep Records)


Ma dernière nouvelle addiction est Allison Weiss, artiste basée à New-York, qui écrit depuis son adolescence. Elle a beaucoup de talent pour écrire des superbes chansons power pop très catchy, et porter un tshirt Cheap Trick est un gage de qualité certain.
Say What You Mean est son "troisième" album, le premier chez l'excellent label No Sleep Records.
L'album est globalement excellent, c'est un peu l'album que Tegan and Sara n'ont pas osé sortir cette année et me rappelle l'époque If It Was You des jumelles Quinn.
Bref, si vous aimez bien cet album, je vous recommande ses anciennes sorties qui sont à peu près du même niveau.


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The Front Bottoms - Talon of The Hawk (US - Bar/None Records)


The Front Bottoms est un groupe que j'ai découvert grâce au Groezrock Festival cette année.
Duo de folk-dance-pop-punk originaire du New-Jersey, ils ont une discographie déjà bien dense avec notamment l'excellent album éponyme sorti en 2011, qui regorge de pépites comme Flahslight.
J'attendais donc avec impatience le nouvel album qui est sorti en mai dernier, et Talon of The Hawk est à la hauteur de mes espérances et est peut-être leur meilleur album.
Un bon petit groupe qui donne la pêche, ils seront à l'International le 27 septembre 2013.


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Crash of Rhinos - Knots (UK - Big Scary Monsters/Tophself Records)

Crash of Rhinos est un quintet originaire de Derby en Angleterre. Avec un premier album remarquable (Distal), alliant un emo revival de qualité et un son atmosphérique proche du post-rock grâce aux nombreux guitaristes du groupe, Knots était très attendu et est une véritable merveille.
Tout est absolument parfait dans l'album : les guitares très mélodiques, la rythmique et surtout le duo de chanteurs, l'un est proche du style de Jeremy Enigk de Sunny Day Real Estate tandis que l'autre est apporte son puissant backing vocal.
Un album indispensable pour ceux qui s'intéresse à cette scène. Avec le dernier Nai Harvest, cela prouve que le midwest s'est délocalisé de l'autre côté de l'Atlantique cette année.
Ils seront à l'Espace B le 27 septembre 2013.



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Pity Sex - Feast of Love (US - Run For Cover Records)



Découvert par hasard sur Bandcamp, Pity Sex a sorti un très magnifique premier LP Feast of Love, qui sort 1 an après son premier EP Dark World.
L'album regorge de titres fuzz-pop brumeux et accrocheurs, cependant ce n'est pas totalement du shoegaze revival puisqu'ils sont plutôt rattachés à la scène indie punk US, ayant tourné avec Dads ou The World Is a Beautiful Place and I'm No Longer Afraid to Die *respire*.
L'album est très beau, dégage une superbe mélancolie et l'alternance du style de chant évite le piège d'un album trop linéaire et lisse.


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The Wonder Years - The Greatest Generation (US - Hopeless Records)


On termine avec l'un de mes principaux concurrents au titre d'Album de l'année, le quatrième album des Wonder Years, The Greatest Generation.
J'ai découvert ce groupe en première partie de Saves The Day et Yellowcard en 2011. J'avais déjà un peu accroché au groupe avec des titres efficaces comme "Came Out Swinging", même si ce ne m'a pas donné l'envie de trop m'y attarder.
Je vous vois déjà ricaner "du pop-punk ? LOL qui écoute encore ça passé la vingtaine (et encore) ?"
Alors oui, ce groupe fait du pop-punk et a fait le Warped Tour cette année mais c'est peut-être le seul groupe à sauver de cette tournée et est à différencier des groupes comme Simple Plan ou All Time Low car cela n'a absolument plus rien à voir.
The Greatest Generation est actuellement l'album ayant la plus haute note Metacritic de 2013, chose assez absurde car tous les sites "punk" ont mis 10/10 et qu'il est resté en dehors des radars des autres sites qui boycottent le pop-punk parce que bon, on est élitiste et faut pas déconner non plus.

The Wonder Years est originaire de Philadelphie, tout comme The Menzingers qui a sorti le magnifique On The Impossible Past l'année dernière. C'est peut-être le début d'un mouvement car chanter les misères de la région ont donné naissance à 2 albums d'une qualité rare et d'une maturité déconcertante.
L'album est assez personnel, les thèmes tournent autour de la vie du chanteur, Dan "Soupy" Campbell. Cela va de sa lutte contre la dépression comme l'annulation d'une tournée estivale pour rester au chevet de son grand-père souffrant ("Dismantling Summer") ou bien sa remise en question par rapport à tous ses potes de lycée qui sont déjà mariés et ont des gosses à 26 ans ("Passing Through A Screen Door").
Chaque morceau de l'album sonne comme un tube, avec parfois des morceaux qui calment le jeu comme "Madelyn" ou bien "The Devil in My Bloodstream" qui commence doucement au piano, avec l'aide de Laura Stevenson qui vient pousser la chansonnette.
J'ai rarement écouté un album aussi sincère, c'est un vrai chef-d’œuvre d'une trilogie à venir et peut-être qualifié de concept d'album : sur la dernière chanson "I Just Want To Sell Out My Funeral", le groupe reprend les meilleurs passages de l'album pour un magnifique medley final... putain de génie.
Ils seront à la Maroquinerie le 20 novembre 2013.



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jeudi 5 septembre 2013

Compte-rendu de festival : ArcTanGent Festival 2013



Festival fraîchement crée cette année, le ArcTanGent Festival se situe dans la Fernhill Farm, à 30mn de Bristol (Ouest de l'Angleterre, à 2h45 de Londres).
Ce festival a été crée par l'un des fondateurs du festival anglais 2000 Trees, qui se déroule tous les ans mi-juillet dans le Gloucestershire et qui invite exclusivement des groupes d'une scène que je suis particulièrement, la scène alternative britannique.
Les principaux groupes de cette scène sont ceux de la scène folk émergente (Stornoway, Stealing Sheep...) ou encore les groupes des labels indépendants Big Scary Monsters, Blood and Biscuits ou  Alcopop!.
En créant ArcTanGent, comme son nom l'indique, les fondateurs ont voulu faire un festival unique basé sur le math-rock, le post-rock et l’expérimental et ne pas faire de barrages aux groupes étrangers comme au 2000 Trees.
Cette année, il n'y avait pas non plus la masse de groupes étrangers, on notera par exemple la présence des excellents japonais Bo Ningen, qui tournait à ce moment là.


Le festival est à taille humaine, 3.000 de capacité maximum, 4 petites scènes et surtout un camping libre, c'est à dire que tu peux poser ta tente à côté de la Main Stage, à tes risques et périls !
Du coté de la programmation, c'était la crème de la scène math-rock et post-rock UK, même dans mes rêves, je n'aurai pas osé un tel lineup.
Le festival veut aussi faire la part aux découvertes avec un paquet de groupes basés à Bristol, également ville de provenance de Fuck Buttons.
Il n'y a pas uniquement du math rock, le festival a invité des groupes qui commencent à se créer un nom (Turbowolf, Public Service Broadcasting) et a donné carte blanche au Damnation Festival sur une scène le vendredi, pour un lineup de gros son en tout genre.

Voilà donc, ayant beaucoup de groupes que j'ai toujours voulu voir et étant donné que je suis un fan absolu de math rock et dans une moindre mesure, de  post-rock, l'ArcTanGent était l'endroit idéal où finir mon été.
J'ai du en revanche renoncer encore une fois au End of the Road, mon autre coup de cœur anglais.

mardi 3 septembre 2013

Compte-rendu de festival : Pukkelpop 2013

Voici mon article de fin de saison festivalière: mon retour au Pukkelpop pour la quatrième année consécutive et mon voyage vers un tout nouveau festival à Bristol en Angleterre, l'ArcTanGent Festival, qui se fera dans un prochain article.


Comme tous les ans depuis que je boude un peu la Route du Rock, petit séjour au Pukkelpop qui reste pour moi le meilleur festival européen au niveau du coût, de la distance et surtout du lineup.
Ce festival réussi à chaque fois à réunir mes intérêts au sein de 8 scènes: des gros headliners, une sélection punk/hardcore toujours de qualité, mes coups de cœur de l'année ainsi que mes petits "plaisirs coupables".
Il y a tout ce que j'ai envie de voir sur un festival d'été et du coup, je n'ai plus trop l'envie de me traîner à Rock en Seine.

mercredi 15 mai 2013

Primavera Sound 2013 : Preview !

Adieu la San Miguel ! Cette année, le fameux festival espagnol du Primavera Sound fait peau neuve avec non seulement un changement de marque de bière mais aussi une politique tarifaire devenue très agressive, le pass atteignant rapidement les 250€. Le festival va même jusqu'à simuler un soldout afin d'écouler des billets journées à 80€.
La faute à la hausse de la tva sur les événements culturels (8 à 21% tout de même) donc il faut bien trouver des sous où il y en a.

Si jamais vous ne savez pas quoi voir sur certains créneaux, voici quelques suggestions de groupes qui méritent un coup d’œil. Évidemment, je ne vais pas suggérer les têtes d'affiches ou mes petits chouchous que je cite tout le temps comme Hot Snakes, Camera Obscura ou Fucked Up.


lundi 6 mai 2013

Review Concert : The Knife @ Cité de la Musique 04/05/13

C'est le retour de la review concert, après 1 an d'absence ! La principale motivation est que les gens ont le droit de savoir ce qui les attend des concerts de The Knife sur la tournée "Shaking The Habitual show".
Bon d'accord, l'album est vraiment solide et ambitieux, j'adore Karin Dreijer Anderson et j'ai toujours eu des échos positifs sur leurs anciens concerts.
C'est d'ailleurs pour cela que le concert au sein de la Cité de la Musique afficha complet en quelques minutes, quand on croise des personnes qui viennent discuter tout le concert ou s'afficher avec ses plus beaux habits volés à sa grand-mère, on comprend vite que The Knife est LE groupe en vogue en ce moment.

Dès la première partie, on a eu le droit à un chauffeur de salle travesti recouvert de bodypainting, accompagné d'un traducteur torse nu masqué, parce qu'on est dans un cadre bien réglo à la Cité.
15 minutes plus tard, c'est à The Knife de rentrer sur scène, entre 7 et 10 membres avec des jolis costumes tout en paillettes et très colorés.
Le début du concert était assez calme, le public écoutant sagement The Knife utiliser divers instruments exotiques et originaux pour jouer les morceaux du fameux Shaking The Habitual.
Au bout de la troisième chanson, le concert prend une tournure inattendue. La troupe vire tous les instruments de la scène et ils se mettent à danser sur une chorégraphie bien répétée, pas très synchro car on est pas des danseurs professionnels mais plutôt des musiciens qui s'essaient à la danse.
Avec stupeur, on s’aperçoit que plus personne ne chante ou joue de la musique, la voix est totalement enregistrée, tout comme la musique. On se demande même si les premières chansons étaient "live" du coup.
Au départ 1 ou 2 chansons de danse, cela passe plutôt bien, le fait de voir Karin de défouler sur scène divertit et met un peu d'ambiance mais ça pendant 1h15, c'était beaucoup trop.
Le groupe se permet même de passer une chanson entière sans personne sur scène -changement de tenues oblige- ou bien de rester immobile pendant la quasi totalité du très réussi Full of Fire.
La fin de concert est là aussi bien étrange: le groupe ayant quitté la scène après Silent Shout, une musique type nightclub joue toujours très fort, sans que les lumières ne se rallument. Seulement quelques personnes dansent à fond tout sourire, probablement sous l'emprise de l'alcool.
Moi qui n'a jamais vu The Knife, je tombe de très haut et on a vite pris la fuite avant même le retour des lumières.

La provocation sur un fond "politique" était-elle volontaire ? Je pense surtout qu'ils ont voulu changer leurs habitudes avec un show différent mais finalement peu convaincant (à part pour ceux qui étaient là pour se montrer, ils étaient à fond), Karin était quand même assez reconnaissante et fière à la fin du concert.
Beaucoup partagent mon avis, parfois plus violemment, sur le Facebook du groupe qui ironiquement prévenait, avant le début de la tournée, que le groupe "will be performing live"...
Comme dirait Vice, je n'ai jamais rien pigé à l'art mais en tout cas, je sais quand on essaye de me prendre pour un pigeon.

lundi 22 avril 2013

Groezrock 2013 : Preview !

Comme chaque année fin avril se déroule le Groezrock, la grande messe du punk/hardcore en terre belge.
Cette année, je trouve le lineup correct sans être "dingue" avec quelques exclusivités comme la réunion de Texas Is The Reason, dont le chanteur avait déjà participé à l'édition précédente en solo (oui, j'étais parmi la vingtaine de personnes dans sa tente acoustique).
La tête d'affiche de la première soirée est Rise Against, qui s'impose en headliner incontestable sur un peu tous les festivals punk rock du monde (Riot Fest, Warped Tour...) et signant la fin de la première journée orientée Metalcore au Groezrock.
On aurait aimé voir Quicksand mais l'emploi du temps de Sergio Vega au sein de Deftones empêche la formation de jouer au Groezrock. On se contentera du set acoustique de Walter Schreifels, qui avait joué avec Gorilla Biscuits l'année dernière également.

mardi 1 janvier 2013

Top lives / supports 2012


Cet article sur mes meilleurs lives sera dédié à la mémoire de Bill Doss qui nous a quitté fin juillet.
Bill Doss était l'un des leaders du groupe The Olivia Tremor Control, groupe proche de Neutral Milk Hotel et de la scène Elephant 6. Il a oeuvré aussi dans un autre groupe The Sunshine Fix et a collaboré régulièrement avec les Apples In Stereos.
J'ai toujours cru que The Olivia Tremor Control était l’œuvre d'un seul homme : Will Cullen Hart, mais c'est après avoir vu le groupe en live que j'ai compris que c'était uniquement les chansons de Bill que j'adorais, Will étant le penchant plus expérimental de la formation.
Je considère ce groupe comme étant la perfection psyché-pop et le fait d'avoir appris son décès alors que j'avais vu Bill en pleine forme, contrairement à Will plutôt dépassé, m'a beaucoup bouleversé.
Les hommages et réactions ont été nombreuses sur Twitter comme celles d'A.C Newman, Jaded Punk Hulk, Ryan bigboss de Pitchfork (1 - 2), le groupe ayant joué son dernier concert à leur festival à Chicago.


 Plus réjouissant maintenant, parlons des concerts et des festivals ! Je n'ai pas eu le courage de compter le nombre de groupes vus cette année mais ça doit approcher le même nombre que l'année dernière.
Cette fois-ci, je ne vais pas mettre les groupes que j'ai vu beaucoup de fois mais qui était toujours très bon : Death Cab For Cutie, Destroyer, Jens Lekman ou encore St. Vincent pour ne citer que quelque uns.
The Flaming Lips sont aussi abonnés à mon top, cette fois-ci c'était un peu spécial et unique car j'ai eu la chance de monter sur scène dans un déguisement du Magicien d'Oz, autant dire que j'étais assez intenable (et non, je n'oserai pas poster de photos).

Au début de l'année, je n'imaginai pas une seule seconde assister à la réunion d'At The Drive-In,  celle de Refused, de Black Sabbath ou même le retour de Rancid (avant de me décider d'aller au Groezrock).
Ayant vus ces groupes qui pour moi représente un achèvement, il est grand temps de calmer le jeu en 2013.