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vendredi 10 juin 2011

Review Festival : Primavera Sound Festival 2011 Day 2


Le plus gros échec de cette édition est de loin le Portal, un système bien pensé, qui permet de relier une carte avec un porte-monnaie électronique que l'on peut recharger sur Internet via le Wi-fi. Le détenteur de la carte file ensuite sa carte au bar, qu'ils scannent avec un Ipad flambant neuf.
Mis à part qu'ils ne préparaient pas les bières à l'avance (donc perte de temps énorme à chaque commande), le festival a été totalement incapable de tenir le Portal sur la première journée, blackout total sur les serveurs... : Files d'attente monstrueuses, panique et incompréhensions sur la fermeture des bars en arrivant sur le site.

Pour commencer la deuxième journée, il n'y avait pas grand chose à faire en début de journée, excepté revoir encore une fois Sufjan Stevens. J'ai fait la queue mais finalement, je suis rentré facilement avec une attente acceptable.



The Fiery Furnaces (Llevant)

Après le set de Sufjan, direction la Llevant à l'autre bout du monde, où j'arrive en cours de set des Fiery Furnaces, les frangins Friedberger pour qui j'ai énormément d'admiration.
En live, je ne les avais jamais vu en vrai, seul un stream de la Route du Rock Hiver 2010 où j'ai été vachement déçu. Pourquoi ? Parce que les Fiery Furnaces, c'est des morceaux destructurés mais avec du piano bon sang!
Là, y'avais que de la basse/guitare et surtout un massacre enchainé de mes 2 chansons favorites : Chris Michaels et Tropical Ice-land, joués d'une manière totalement différente, j'ai même du mal à reconnaitre Tropical Ice-land.

Furieux, je quitte leur set après cet affront et je suis parti voir Tennis qui commençaient à la même heure.


Tennis (ATP)

Soleil couchant sur l'ATP (comme on peut le voir), j'arrive pile au bon moment où Tennis venait de commencer leur set.
J'ai écouté par hasard en feuilletant les nouveautés chez Fat Possum Records et j'ai beaucoup aimé Cape Dory, leur seul et unique album sorti cette année.
Un petit coté retro-pop ensoleillé, un truc à écouter allongé sur un transat en plein été quoi.
En live, la chanteuse n'est pas parfaite mais j'ai trouvé qu'elle a plutôt assuré le chant sur la trentaine de minutes accordée au groupe.


Avi Buffalo (Ray-Ban Unplugged)

L'un de mes plus gros regrets, c'était de louper Avi Buffalo, pour moi le breakthrough de 2010.
Cependant, j'ai noté la mégalomanie du leader Avigdor, tout le groupe repose sur lui et qu'il y a eu pas mal de changement de line-up à chaque fois que je les vois !
Ils ont accepté une session acoustique de 5 chansons dont 4 nouvelles (ou alors je n'ai pas reconnu les chansons) dans un van Ray-Ban surbondé.
J'ai pas trouvé ça marquant, je préfère l'Avi Buffalo avec les ambiances crées par le clavier.

M. Ward (San Miguel)


Honte à moi d'avoir toujours ignoré Matt Ward, "Him" (de She & Him) ou encore "Monster of Folk" de son état.
Avec son groupe, ils ont fait un set entrainant, pas du tout folk comme je le pensais mais bien plus électrique.
Le public de la San Miguel était vraiment dans le coup et on sentait qu'ils s'éclataient sur scène.
M. Ward a même fait 1 rappel avec 2 reprises : une de Daniel Johnston et un classique du wok'n'woll Roll Over Beethoven.
Du coup, je suis bien dégouté de l'avoir loupé à la Gaité Lyrique plus tôt dans le mois.


The National (Llevant)

En voyant un peu l'intégralité du festival se diriger vers la Llevant, je me dis que ça va être dur d'être bien placé.
Je sais pas s'ils sont toujours populaires comme ça en Espagne mais je crois que c'était le concert le plus blindé du festival (hors Pulp).
Comparé aux précédentes fois où je les ais vus, pas grand chose n'a changé excepté quelques anciennes rajoutées à la setlist (Start A War ou All The Wine). Le groupe assure toujours en live avec un son captivant et vraiment mieux que sur CD.
La seule chose vraiment différente, c'était la présence de Sufjan Stevens sur Afraid of Everyone et Terrible Love pour les chœurs, vêtu de son chapeau. Il restera cependant discret sur ses apparitions.


Belle & Sebastian (San Miguel)

Beaucoup d'anglais devant la Grande Scène, normal il y a un enchainement de 2 groupes cultes pour eux : Belle & Sebastian et Pulp !
En quittant prématurément la Llevant, j'ai réussi à avoir la barrière et que même, je suis souvent passé aux écrans géants, la grosse affiche quoi (dixit les 5 personnes qui me l'ont dit).
Mon objectif principal était de pouvoir monter sur scène pendant The Boy With The Arab Strap mais ce satané Stuart a choisi le MEC DERRIÈRE MOI QUOI !

Je suis venu en pèlerinage pour peut-être entendre les classiques du groupe que je n'ai jamais entendu (The State I Am In ou Like Dylan In The Movies par exemple...) mais rien, la bande à Stuart s'obstine à jouer les chansons que j'avais déjà entendu les 3-4 fois que j'ai vu leurs concerts...
On notera la surprenante présence de La Pastie de la Bourgeoisie.
Je me suis un peu emmerdé sur la setlist sauf sur les morceaux d'If You're Feeling Sinister... j'attendais peut-être un peu trop de Tigermilk.



Deerhunter (Llevant)

Le clash le plus difficile était celui là  : Vétéran Shellac (et Steve Albini), Post-rockers Explosions In The Sky ou Shoegazers Deerhunter ?
En réfléchissant bien longuement, j'ai choisi de revoir Deerhunter, après une Route du Rock 2009 que je qualifierais de "pas terrible".
J'aime beaucoup le dernier album Halcyon Digest et je voulais quand même voir un aperçu live de quelques titres.
La nuit tombée sur le site du festival a crée l'ambiance brumeuse parfaite et le son était excellent. Le groupe a commencé par Desire Lines, le morceau chanté par le guitariste Lockett Pundt.
Le summum de tout concert de Deerhunter est Nothing Ever Happenned et la réputation est bien méritée, ce très long titre épique défonce carrément.
A revoir si l'occasion se présente.

Shellac (ATP)

En allant me placer pour Pulp, je suis resté voir vite fait Shellac, du haut de l'ATP.
Il y avait une fosse agitée, on sentait qu'il y avait des amateurs qui venaient pour manger du rock plein la face.
Les morceaux envoyaient assez, faudra que j'écoute plus attentivement un jour !


Pulp (San Miguel)

La tête d'affiche qui est censé ramener une tonne de personnes cette année était la reformation de Pulp, avec le lineup de la mi-90s.
Ayant révisé assez sérieusement mon Pulp avant de venir, j'ai voulu en profiter un maximum car je savais que ça s'annonçait mémorable !
Le public était venu en masse, c'était de loin le plus blindé de tous les concerts.

Rideau tiré, la pression se faisant ressentir lors des projections "Are You Ready ?" avant l'entrée du groupe sur scène, qui allumera unes par unes les lettre P U L P poussiéreuses sur Do You Remember The First Time ? où les fans les plus hardcores criaient les paroles avec ferveur.
Enchainement de tubes (dont beaucoup de Different Class ou His'n'Hers quand même) : Pink Glove, Disco 2000 (ambiance de folie sur ce titre comme j'en ai rarement vu en festival), F.E.E.L.I.N.G.C.A.L.L.E.D.L.O.V.E. avec des gens bourrés, la demande en mariage d'un couple du public sur I Spy où Jarvis avait son espèce de caméra sur micro et filmait la scène.  Il a d'ailleurs enchainé avec Underwear, assez awkward quand même.






L'évident classique Common People, l'hymne de festival, que Jarvis dédiera aux personnes persécutées Plaza de Catalunya par la Police était l'apothéose du set. "Sing Along With The Common People" disait la bannière d'un membre du public #spanishrevolution.






Un Jarvis en très grande forme, ne l'ayant jamais vu sur scène, je ne savais pas que c'était un frontman si énergique, il sautait partout et avait une putain de pêche ! On dirait pas avec ses lunettes et sa veste hein, mais il a fini le concert totalement trempé.
Bref, un très bon concert en grande partie grâce à l'ambiance, on aimerait bien en revivre plus souvent des comme ça!

Battles (Ray-Ban)

Autant Suuns la veille à la même heure, peu de monde était resté mais pour Battles, la fosse de la Ray-Ban était bien remplie.
Etant assez K-O au niveau des pieds (ampoules etc), j'ai fait le concert depuis les gradins mais j'ai plus profité du concert que si j'étais en bas.
Battles version 2011 (sans Tyondai qui s'est fait la malle l'an dernier) vient de pondre un second album Gloss Drop que je n'avais pas écouté avant de venir. 
Pour remplacer Tyondai qui chantait un peu, ils ont mis en place des écrans derrière le batteur (qui est une véritable mitraillette) avec les projections de Kazu (Blonde Redhead) ou des différents guests sur le nouvel album, couplés avec les samples des voix. De ce coté là, je trouvais cela c'était très réussi.
J'aurais dû écouter le nouvel album car je n'ai reconnu AUCUN morceau, ils n'ont joués que des nouveaux morceaux, du très bon comme du très ennuyeux (Wall Street ou Futura pour les très bon niveau "Math Rock").

J'attendais un petit Atlas pour la forme au rappel mais ce n'est pas venu, comment peut-on zappé un si bon titre ? Je suis sûr que je ne suis pas le seul à râler pour une fois.

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