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jeudi 6 décembre 2012

2012 : Une année en 100 albums

On dit souvent que "2012, c'était vraiment une année de merde quand même!" (ça marche aussi avec 2011 et 2010)... et personnellement, je ne trouve pas, surtout cette année.
Il y a toujours d'excellents albums, après il suffit de fouiller un peu et ne pas suivre bêtement la mode lancée par des buzz. Je peux même dire que j'ai failli faire une sélection de 150 albums tellement j'avais envie de partager et de parler sur certains disques.

L'article du site sarcastique Hipster Runoff, qui ne poste rien d’intéressant ou de drôle en ce moment pour être honnête, a cependant pointé du doigt la mort de l'indie à cause de cette manie à chercher sans arrêt "le groupe du moment" dont on aura oublié d'ici 6 mois.
Je peux reprendre son passage qui exprime totalement ma pensée, celui sur Grimes, l'un des groupes de 2012 pour certains (comme Rough Trade).
4AD, un label que j'apprécie énormément (appréciais?), a lancé le duo Purity Ring dont la musique "sounds the way it is supposed to sound". Avec du recul, je trouve la musique du duo très formatée du "son du moment" et qu'on les aura vite oubliés d'ici janvier 2013.

Je râle pour râler peut-être, mais je trouve dommage de passer à côté de disques très honnêtes comme le deuxième album de Best Coast, qui faute d'absence de buzz, est sorti dans l'indifférence totale. C'est dommage, j'aime bien The Only Place, que je trouve plus agréable que la boîte à réverb' Crazy For You ... et puis j'ai pu caser gratuitement mon album #101 par la même occasion.

Je m'excuse par avance pour le style parfois dégueulasse des mini-reviews, des fautes et des coquilles éventuelles. Cet article m'a pris un temps fou !


100. Moon Duo - Circles
 Moon Duo est le side-project de Ripley Johnson, guitariste des excellents Wooden Shjips, homme véritablement né pour le psychédélisme.
Sorti chez Sacred Bones, il n'y a pas de surprises avec Circles  : des guitares criantes sur rythmes hypnotiques, le résultat donne des morceaux très envoutants.


99. Exitmusic - Passage
Exitmusic est le groupe le plus bruyant que j'ai pu voir en 2011, le premier album Passage est à la hauteur de ce que j'avais vu, à mi-chemin entre Zola Jesus et la puissance sombre du shoegaze.


98. HAL - The Time The Hour
J'avais perdu de vue Hal, ce groupe irlandais auteur d'une excellente chanson Play The Hits en 2005.
Silence radio depuis ce premier album, Hal est revenu de nulle part pour sortir The Time The Hour, album de pop hors du temps blindée de chœurs, assez similaire à des groupes comme Gorky's Zygotic Mynci.


97. Tender Trap - Ten Songs About Girls
Nouvel album du groupe culte de la scène indie pop anglaise Tender Trap, Ten Songs About Girls séduit et charme comme d'habitude, sans toutefois impressionner.


96. Tall Ships - Everything Touching
Premier album des protégés de Big Scary Monsters, Everything Touching ne réussit pas à fournir des morceaux math-rock cérébraux du même niveau que ceux sortis sur les précédents EPs de Tall Ships.
Une petite déception venant du trio qui a ralenti le tempo, il y a cependant des bons morceaux tels que T=0 qui rendent l'album attrayant.


95. Ceremony - Zoo
Quatrième album pour Ceremony, Zoo est moins violent que les précédents mais ça reste un disque d'influences punk 80s en ayant la production propre de nos jours. 
Le rendu est assez étrange à la première écoute mais après les avoir vu sur scène : le chanteur de Ceremony est vraiment possédé par sa musique...impressionnant!


94. Brendan Benson - What Kind Of World
What Kind Of World est peut-être le moins immédiat des albums de Brendan Benson
Brendan a laissé de côté ses chansons power-pop assez catchy pour des chansons un peu plus sophistiquées : le rendu n'est pas mauvais pour autant.


93. Green Day - Uno!
Choix surprenant me direz-vous, et pourtant je ne suis pas le dernier pour critiquer Green Day sur les lives et un 21st Century Breakdown très médiocre.
Sur Uno!, premier album de la trilogie (Uno! Dos! Tre!), j'ai eu la bonne surprise de ressentir la liberté d'écrire des chansons simples, qui n'ont pas forcément l'objectif de truster les radios (sauf l'horrible Kill The DJ).
Les chansons de cet album rappelleront l'époque Nimrod/Warning, de la bonne manière.


92. The Walkmen - Heaven
Les Walkmen gardent le rythme avec Heaven, album de qualité encore une fois. Le chant d'Hamilton est toujours parfait, la guitare donne encore pas mal de chaleur à leur musique.
Mention à Heartbreaker et à Heaven, l'excellent single éponyme.


91. Dark Dark Dark - Who Needs Who
Who Needs Who est un album assez beau de folk aux influences diverses, j'apprécie particulièrement la présence de nombreux instruments (cuivres, piano, accordéon).
Une belle découverte grâce au pick de The National qui a invité le groupe à leur ATP ce mois-ci.


90. Lotus Plaza - Spooky Action at a Distance
Appréciant les chansons chantées par Lockett chez Deerhunter,  j'ai retrouvé exactement le même genre de chanson sur Spooky Action At A Distance.
On pourra juste reprocher d'écouter toujours la même chanson sur un album, qui manque de variété.


89. Ben Gibbard - Former Lives
Premier album solo pour Ben Gibbard de Death Cab For Cutie, on s'attendait à un album post-rupture douloureux mais il n'en est rien.
Former Lives est similaire aux 2 derniers disques avec son groupe : agréable mais pas indispensable.


88. Future of The Left - The Plot Against Common Sense
Malgré la pochette, on est pas vraiment proche d'une bombe à la Mclusky mais ce dernier album des gallois de Future Of The Left possède une ribambelle de morceaux puissants... le groupe n'a pas perdu la main des riffs agressifs...


87. Dowsing - It's Still Pretty Terrible
Groupe d'indie rock d'influence emo, Dowsing signe son premier LP très réussi, qui donne suite à l'excellent EP All I Can Find Was You (2011) : indispensable pour les fans du genre.


86. Frankie Rose - Interstellar
Je connaissais Frankie Rose pour jouer dans divers groupes allant de Dum Dum Girls à Crystal Stilts ou bien ses Outs, des groupes très garage. A la première écoute de cet Interstellar, on a plutôt une bonne surprise.
D'influence dream-pop 80s à la Cocteau Twins, Frankie Rose a sorti un album là où on ne l'attendait pas, lorgnant parfois vers The Radio Dept.
Know Me est peut-être l'une des chansons les plus addictives cette année.


85. Sport - Colors
Groupe inconnu originaire de Lyon, Sport a sorti son premier LP, du twinkle daddies à la française, assez bien exécuté. Espérons que ce groupe s'exporte aussi bien que nos compères de Sed Non Satiata de Toulouse.


84. TOY - TOY
Beaucoup de buzz autour des anglais de TOY, groupe qui joue dans la même cour que les Horrors ou SCUM, ressuscitant l'ambiance 80s du post-punk.
L'album est vraiment bon et devrait contenter les fans du genre.



83. Umberto - Night Has a Thousand Screams
Découvert grâce à Mogwai, Umberto fait de l'électro pour des minifilms gore et d'horreur. Angoisse et perte de repère sont au rendez-vous de cet LP très original.


82. Moonface - w/ Siinai : Heartbreaking Bravery
Encore un nouvel album de Spencer Krug (Wolf Parade) avec Moonface, cette fois-ci il s'est accompagné des membres de Siinai (ex-Joensuu 1985) qui a fait la première partie de Wolf Parade en 2010.
Le résultat est surprenant et travaillé, on attendais vraiment pas Spencer Krug dans une ambiance krautrock/post-punk aussi froide.


81. Carter Tutti Void - Transverse
C'est la réunion de Chris Carter, Fanni Tutti des légendes de l'indu Throbbing Gristle et de Nik Colk Void de Factory Floor. 
La collaboration a donné 4 morceaux hypnotiques à l'instar de la pochette, s'inspirant des influences de chacuns.


80. Daphni - Jiaolong
Chouette album de Dan Snaith (Caribou), qui a crée Daphni dans un objectif plus dance. Objectif atteint puisqu'étant plus direct Swim, on ne peut résister à l'envie de se trémousser aux rythmes de Ye Ye.



79. John Talabot - fIN
Bonne découverte lors du Pitchfork Festival Paris, l'album de John Talabot est vraiment une merveille d'électro minimale ibérique, où l’on se laisse rapidement transporter du côté de Barcelone, avec son compère Pional.


78. Ramona Falls - Prophet
Le dernier Ramona Falls est un recueil de pop songs complexes, denses et audacieuses, comprenant même beaucoup de guitares hurlantes. Dommage de passer à côté.


77. Jack White - Blunderbuss
 
Même si beaucoup n'ont pas aimé l'album solo de Jack White, il faut reconnaitre que le songwriting de qualité compense l'absence de chansons salement rock (excepté Sixteen Saltines)... peu d'artistes peuvent se permettent de sortir un album avec autant d'influences différentes, allant du blues au rock et en passant par la country.
Il ne faut pas oublier que Jack White est un artiste à voir en concert pour apprécier la dimension de sa musique.


76. Ty Segall Band - Slaughterhouse/ Ty Segall - Twins/ Ty Segall and White Fence - Hair
Ty Segall a pris le rythme de Thee Oh Sees avec 3 albums cette année. Bon c'est très con de les mettre au même niveau mais il n'allait quand même pas squatter 3 places !
Slaughterhouse est l'album de Ty Segall enregistré et écrit avec son tour band (d'où le nom !). Le résultat est assez brut et décoiffe !
Twins est un album comme Ty a l'habitude de sortir, enregistrant tous les instruments.
Quant à Hair, l'album devrait plutôt s'appeler "White Fence feat Ty Segall" tellement cet album est plus proche des travaux de Tim Presley.


75. Jason Lytle - Dept. of Disappearance
Même si le retour live de Grandaddy était l'une des meilleures choses au monde, son leader Jason Lytle continue son bout de chemin en solo avec ce Dept. of Disappearance.
La tête pensante à casquette reste quand même proche du songwriting de son groupe, touchant et sophistiqué à la fois.


74. Paws - Cokefloat!

Paws est le dernier groupe écossais de l'écurie FatCat Records, qui signe des groupes UK ayant plus été influencés par le côté outre-atlantique de la force (Mazes, Milk Maid entre autres).Paws ne déroge pas à la règle avec ce Cokefloat! très sympathique à influence noise-pop, avec parfois un côté très énervé à la limite du hardcore.


73. Weird Dreams - Choreography
Découvert grâce à Under The Radar, j'ai très apprécié mes premières écoutes de Weird Dreams, groupe anglais qui fait de l'indie pop aux guitares résonnantes mais douces pour nos oreilles. Choreography est homogène et très agréable.



72. You Blew It! - Grow Up, Dude

You Blew It! est un groupe d'emo math rock signé chez Topshelf Records. C'est vraiment un excellent groupe qui sort toujours des disques solides.
Avec Grow Up, Dude, le groupe devient l'une des valeurs sures de cette scène et de cet excellent label.

71. Miike Snow - Happy To You
Avec ce nouvel album, les suédois de Miike Snow prouvent encore une fois qu'ils peuvent sortir un album bourré de tubes pour enflammer les scènes, comme ce Paddling Out totalement diabolique.


70. Bat For Lashes - The Haunted Man
Ce troisième Bat For Lashes est peut-être l’album que je préfère de Natasha Khan.
Découvert en 2008 lors des premières parties de Radiohead, Bat For Lashes a su connaître le succès grâce à ses albums aboutis, qui comportent des excellents morceaux comme ce magnifique Laura.



69. Alabama Shakes - Boys and Girls

Alabama Shakes est l’un des groupes qui représente parfaitement la percée en 2012 avec un premier album de blues garage rageur, qui possède une voix impressionnante.
Boys and Girls n’est cependant pas sorti à la bonne époque mais est quand même très bon !


68. Suis La Lune - Riala

Suis La Lune est l’un des rares groupes non-américain signés chez Topshelf. Ils viennent de Suède et Riala est leur dernier album.
J’aime particulièrement le chant screamo torturé, mélangé à un son très indie rock et clair.
Je me souviens que le chanteur portait même un tshirt Dinosaur Jr. lors du concert parisien, un groupe à écouter (et promis, ce n'est pas un groupe à mèches).


67. Smoke Fairies - Blood Speaks

Blood Speaks est le deuxième album des anglaises Smoke Fairies, groupe qui m'a toujours séduit par son univers mystique, sombre et classe.
Jack White l’a été aussi, signant le duo sur son label Third Man pour sortir un single.


66. Jens Lekman - I Know What Love Isn't

J’attendais beaucoup (trop) du successeur de Night Falls Over Kortedala et j’ai été assez déçu par le dernier album du crooner suédois Jens Lekman.
Les chansons n’ont pas d’arrangements audacieux, on apprécie toujours écouter Jens raconter ses histoires mais j'ai connu le suédois plus inspiré.

I Know What Love Isn't reste cependant un album comportant des chansons de qualité !


65. The Shins - Port of Morrow

Lorsque j’ai écouté pour la première fois Port of Morrow, j’ai été un peu traumatisé par la production légèrement dégoulinante de l’album (comme le Lana Del Rey).
Il m’a fallu plusieurs écoutes pour me rendre compte de la qualité intrinsèque des chansons, tel un véritable grower.
James Mercer est l’une des plus belle voix de l’indie rock US, il le prouve une fois de plus sur cet album, mais surtout sur le CD bonus acoustique qui est une putain de merveille.


64. Sleepy Sun - Spine Hits

Sleepy Sun a perdu son atout charme, sa chanteuse Rachel Fannan mais continue toutefois son chemin.
Sur Spine Hits, le son du groupe a changé, sonne plus moderne mais les racines psychédéliques sont toujours présentes.
Le chanteur a toujours cette voix superbe et j’aime particulièrement les déferlantes de guitares.


63. OFF! - OFF!

Avec ce deuxième album, le supergroupe OFF! a bien la volonté de continuer à faire revivre l’intensité du hardcore 80s californien.
Le titre d’ouverture, Wiped Out, est une vraie bombe et on se laisse toujours séduire par les paroles de papy Keith Morris.



62. Perfume Genius - Put Your Back N 2 It

Après ses débuts prometteurs, Perfume Genius revient toujours avec la même recette : des morceaux touchants au piano dont on aimerais que certains, tels que Hood, ne finissent jamais. 
Personne ne peux rester indemne après avoir écouter cet album.



61. Matthew Dear - Beams

Après avoir découvert Matthew en première partie d’Interpol, j’ai rapidement été conquis par son univers multi facettes.
Beams ne déroge pas à la règle et séduit avec des morceaux dansants et extrêmement addictifs.



60. Imperial Teen - Feel The Sound

Découvert au hasard sur le store de Merge Records, Imperial Teen est une très bonne découverte indie pop, jouant dans la même cour que les Apples In Stereo.
J’ai vraiment aimé cet album très joyeux et il faudra que je me lance dans l’écoute des précédentes sorties.


59. Passion Pit - Gossamer

Véritablement mon disque de l’été, Gossamer donne suite aux excellents débuts de Passion Pit.
Même si on n’est pas tout à fait dans l’électro-pop directe de Manners, cet album est très agréable à écouter.
Mention spéciale pour Constant Conversations, un morceau très à la cool.


58. The Gastlight Anthem - Handwritten

Handwritten est le quatrième album des Gaslight Anthem, le premier sorti sur une Major.
Au départ, j’ai eu un peu de mal avec le chant un peu forcé de Brian Fallon mais avec les réécoutes, je suis tombé sous le charme de quasiment tous les morceaux de cet album… tellement que c’est l’album que j’ai le plus écouté cet été, un très bon album rock comme on en fait plus trop en ce moment.


57. A.C Newman - Shut Down The Streets

Cet album devrait être tagué comme étant d' « A.C. Newman & Neko Case » car tous les morceaux possèdent une collaboration de la plus connue des rouquines.
L’album est différent des albums solos de Carl, il n’est pas non plus proche des New Pornographers. Shut Down The Streets est vraiment plus posé et très dépaysant, comme sur le single Not Talking


56. Coheed and Cambria - The Afterman : Ascension

Coheed and Cambria est un groupe que j’apprécie car ils ont un univers assez étrange, une musique qui est pratiquement inqualifiable (mélange de post-hardcore, rock et de progressif) et un chanteur à la voix unique.
Une fois de plus, le groupe de Claudio Sanchez a sorti un disque étonnant et percutant, qui est la première partie de l’histoire du Afterman.
The Afterman : Descension est prévu pour le début d’année 2013.


55. Milk Maid - Mostly No

Je ne m’attendais pas si rapidement à un disque de la part de Milk Maid, qui avait sorti un excellent premier album l’année dernière.
Ici, le groupe anglais continue sur sa bonne lancée : des excellentes chansons noise-pop lo-fi qui plairont aux fans de la scène indie 90s (Pavement, Built To Spill, Dinosaur Jr., Sebadoh etc.)


54. Cat Power - Sun

Sun de Cat Power est assez loin des débuts de Chan Marchall. Plus sophistiqué et moderne, la voix de Chan reste cependant le point de repère pour les fans.
L'album est globalement correct, bien supérieur à son dernier EP très décevant.


53. Baroness - Yellow and Green

Dans tous les groupes de cette scène sludge de Géorgie (Mastodon, Kylesa), il arrive un moment où le groupe atteint l'état de grâce et calme le jeu.
Baroness, en sortant ce double album, se renouvelle dans un style plus posé et psychédélique, avec énormément de nouvelles idées.
Le groupe ayant eu un sévère accident de bus en août dernier, j'étais vraiment inquiet de ne plus pouvoir compter sur Baroness pour sortir des grands albums.
On dit souvent que lorsque l'on frôle la mort, on réfléchit à beaucoup de chose, espérons que John Baizley a fait le plein d'idées.



52. Fiona Apple - The Idler Wheel Is Wiser Than The Driver Of The Screw and
Whipping Cords Will Serve You More Than Ropes Will Ever Do

Le dernier Fiona Apple est l'album d'une songwriter qui m'a le plus touché cette année, Regina Spektor ayant légèrement déçu.
J'adore sa voix et ses chansons au piano, certaines comme Daredevil et Werewolf ont vraiment été en mode repeat sur mon Ipod.


51. The Corin Tucker Band - Kill My Blues


Pendant que les 2/3 de Sleater-Kinney font un travail remarquable chez Wild Flag, Corin Tucker continue de son côté avec Kill My Blues, qui signe le vrai retour aux racines de Corin.
J'ai été vraiment déçu par son précédent 1.000 Years, Kill My Blues m'a redonné espoir tellement l'album est percutant et efficace.



50. Laurel Halo - Quarantine


Lors de mes révisions, ma radio last.fm m'avait fait écouter à plusieurs reprises Hour Logic, le dernier EP de Laurel Halo.
J'avais vraiment aimé donc je me suis lancé sur cet album d'électro ambient assez space, tellement space que je n'ai écouté que ça pendant 1 semaine.
Elle possède un univers bien particulier, difficile à décrire... mais je conseille d'écouter Quarantine uniquement en fin de soirée.


49. Pujol - United States Of Being


Avec JEFF The Brotherhood, PUJOL est le groupe en forme du côté de Nashville. Ce n'est pas pour rien que la Fraternité et Daniel Pujol ont été choisis pour sortir des 7" sur le label de Jack White, Third Man Records.
United States Of Being est un album rock bien énergique qui possède un bon feeling et qui donne vraiment envie de taper du pied.


48. Municipal Waste - The Fatal Feast

Dans le genre thrash metal à fond les ballons, Municipal Waste sait y faire avec un 5ème album encore très réussi.
Ce groupe assez vingtième degré, originaire de Virginie, a sorti The Fatal Feast qui ravira les fans du genre (Suicidal Tendencies), plus punk que metal au final.


47. Deftones - Koi No Yokan

Deftones est vraiment le dernier groupe de la scène nu-metal à sortir des albums exceptionnels. Koi No Yokan fait suite à l'excellent Diamond Eyes et encore une fois, le groupe de Chino Moreno ne déçoit pas mais au contraire, surprend par son aptitude à sortir des disques aussi classe.
Les chansons sont assez homogènes, les riffs de Carpenter restent très metal et Chino chante toujours aussi bien, entre rage, torture et beauté.
Cependant, cet album m'a fait un peu moins d'effet que Diamond Eyes, d'où la place un peu plus reculée dans mon top.


46. Thee Oh Sees - Putrifiers II


J'avais honteusement zappé Carrion Crawler/The Dream dans mon top 100 l'année dernière, je considère pourtant ce double album comme étant le meilleur album de garage rock sorti ces 5 dernières années.
Thee Oh Sees  a repris un rythme annuel (et pas trimestriel) et Putrifiers II est le seul disque du groupe de John Dwyer.
Je trouve l'album un poil moins bien que le précédent mais globalement, les fans seront contents de pouvoir sautiller sur Wax Face ou Flood's New Light.


45. Melody's Echo Chamber - Melody's Echo Chamber

Melody Brochet est la française montante à l'étranger et ceci est son premier album de pop songs rétro/vintage, qui a été enregistré avec l'aide de Kevin Parker (Tame Impala).
On ne peut éviter la comparaison immédiate avec le groupe australien tellement ce disque sonne comme du Tame Impala. Ceci-dit, le songwriting n'est pas exactement le même et Melody se paye même le luxe de chanter en français.


44. Taken By Trees - Other Worlds


Victoria Bergsman s'est trouvée son créneau depuis sa collaboration avec Korallreven l'an passé : chanter sur des morceaux reposants et qui invitent au voyage lointain, comme sur East of Eden (2010).
Cette fois-ci Victoria, avec l'aide d'un des membres de The Tough Alliance, a sorti Other Worlds, un disque à l'ambiance tropicale, avec des rythmes dub. 
Le tout est assez relaxant et plutôt réussi, on se laisse rapidement emporter dans une île lointaine, sirotant une noix de coco et regardant danser les vahinés : Un autre monde...


43. Torche - Harmonicraft


Torche est un groupe de métal intéressant car ils possèdent un son intéressant et peu commun : la rythmique lourde du sludge, mais qui tend aussi parfois vers le math-rock avec du tapping comme sur l'excellent Snakes Are Charmed... Harmonicraft fait son boulot et est une vraie réussite.



42. ...And You Will Know Us By The Trail Of Dead - Lost Songs
Depuis Tao Of The Dead sorti l'année dernière, Trail of Dead avait amorçé le début d'un changement avec un line-up réduit à 4 membres, et des chansons rock plus terre à terre.
Sur Lost Songs, qui n'est pas un recueil de B-sides, le quatuor d'Austin a su capter l'énergie de leurs concerts, avec des morceaux punk effrénés comme leur single Catatonic.
Il faut dire que le groupe avait sorti des albums très mitigés ces derniers temps, je salue leur retour à une musique directe et efficace.


41. Title Fight - Floral Green
Avec Floral Green, Title Fight a donné un digne successeur à Shed. Très réussi, ils ont réussi à sortir l'un des disques de post-hardcore de l'année, dense et puissant.
Les morceaux sont courts, efficaces, sans toutefois être extraordinaires... Title Fight continue de faire revivre les 90s à sa manière.


40. Beachwood Sparks - The Tarnished Gold

Beachwood Sparks revient après 10 ans d'absence avec The Tarnished Gold et ils n'ont pas perdu de leur grâce. 
J'adore ce groupe car c'est vraiment l'apaisement à l'état pur, de la steel pedal tendre, des voix douces : un groupe à écouter allongé dans l'herbe en profitant du printemps.


39. White Fence - Family Perfume Vol. 1 and 2

White Fence, c'est Tim Presley, auteur de l'excellent Is Growing Faith en 2011, l'un de mes Lost records. Il revient cette année avec une collection de 2 disques de rétro-garage pop 60s très proche des Beatles, comme le faisait si bien The Olivia Tremor Control.
Ces 29 chansons prouvent qu'il faudra bientôt compter sur White Fence dans le paysage du garage, comme son compère Ty Segall ou Thee Oh Sees.


38. Anywhere - Anywhere

Anywhere, c'est le projet avec Cedric Bixler-Zavala (At The Drive-In, The Mars Volta), Mike Watt (fIREHOSE, Minutemen), Christian Eric Beaulieu (Triclops!) et Rachel Fannan (ex-Sleepy Sun).
Tout ce beau monde a sorti un album d'excellente qualité : du psychédélique à prédominance acoustique et aux sonorités progressives, parfois exotiques avec un dépaysement garanti : tellement plus intéressant que les derniers Mars Volta.


37. The Men - Open Your Heart

J'avais adoré Leave Home l'année dernière, The Men revient cette année avec Open Your Heart, deuxième album sur le très sérieux label Sacred Bones.
Même si définitivement moins noisy et straightforward (et forcément moins bien) que son prédécesseur, Open Your Heart possède des morceaux efficaces comme le titre éponyme, Turn It Around ou Cube, tandis que d'autres morceaux tendent carrément vers le psyché-folk comme on a l'habitude avec Sacred Bones (Candy ou Country Song).


36. Fang Island - Major


Je ne connais que depuis peu Fang Island (grâce à la playlist du FunFunFun Fest 2012) mais j'ai été immédiatement séduit par ce mélange entre math-rock très efficace et mélodique, avec l'esprit PARTY HARD d'Andrew WK.
D'ailleurs, le premier tag last.fm du groupe est "Everyone high-fiving everyone"... ça résume bien le groupe.
Major, est sorti sur LE label du math-rock Sargent House et possède pas mal de grosses merveilles : Sisterly, Make Me, Regalia... un véritable must-listen pour les math-rockers comme moi.
Ils devraient cependant sortir uniquement des tracks instrumentaux car la voix n'apporte vraiment rien de plus.


35. White Lung - Sorry

J'ai pu découvrir White Lung grâce à l'excellent podcast Joining The Circus (punk-indie-hardcore-emo principalement). C'est un groupe de punk rock féminin (sauf le batteur), originaire de Vancouver, Canada.
Sorry est le 2ème album sur le label de hardcore canadien 'Deranged' et j'aime le petit côté riot grrrl assez rentre-dedans, à fond les ballons.
Autant vous dire que j'ai tellement aimé que l'album tournait en boucle pendant pas mal de temps chez moi.


34. Chromatics - Kill For Love

Au début, j'avais eu beaucoup de mal à écouter Kill For Love, un album très long et qui nécessite le contexte favorable pour l'apprécier correctement.
Il se trouvait qu'au départ, je l'écoutais dans le train avec le bruit ambiant et que j'ai vite rayé l'album de mon Ipod.
Chromatics a sorti un album peu abordable, mais j'ai compris la portée de leur musique grâce à leur live. En effet, j'ai été touché par la nonchalance de la chanteuse Ruth Radelet mais surtout j'ai eu envie de danser sur leurs morceaux au son des synthés de Johnny Jewel.


33. Death Grips - The Money Store

Programmé initialement au I'll Be Your Miror en Mai 2012, j'avais été bluffé par le degré de badassitude de MC Ride, le frontman de Death Grips, notamment sur la première écoute de Guillotine issu de leur mixtape Exmilitary.
Il faut dire aussi que le groupe de rap expérimental est composé par l'un des batteurs les plus reconnus de la scène math-rock : Zach Hill (Hella, Marnie Stern et co) et que c'était un argument de poids avant d'écouter The Money Store, album mixant le rap, l'électro ou le punk.
MC Ride est peut-être le mec le plus flippant que j'ai pu connaitre, il est sec comme Iggy Pop et ne donne aucune interview, seul Zach Hill se charge de la comm'. Ride possède cependant un flow ravageur, Get Got et Hustle Bones en sont les preuves.
Le truc étrange c'est que l'album a été sorti chez une Major (Epic) et que le contenu est peut-être la chose la moins abordable cette année.
S'en est suivi du buzz/hype sur la sortie contestée du deuxième album et de sa pochette NSFW, mais il me donne franchement mal au crâne (ces infrabasses... brr).


32. Django Django - Django Django


Un ami m'avait conseillé d'écouter ce groupe inconnu l'année dernière, lorsque Django Django avait joué au Festival des Inrocks 2011 à la Boule Noire, alors que l'album n'était pas sorti
M'exécutant à la sortie de l'album, j'avais accroché dès la première écoute grâce au single très accrocheur Default et à l'ambiance globalement très psychédélique.
L'album est rempli de morceaux accrocheurs, qui font grossir la fanbase au fil des écoutes.
Pris par le succès, espérons que le quatuor ne prenne pas la grosse tête.



31. El-P - Cancer For Cure

Lorsque je fais des ATP, j'essaye d'écouter tous les groupes qui y jouent. El-P était prévu au I'll Be Your Mirror en Mai mais a du être déprogrammé à cause d'un proche décédé.
Néanmoins, j'avais écouté Cancer For Cure et j'avais vraiment aimé grâce à des morceaux comme The Full Retard ou encore True Story.
J'ai même écouté l'album en boucle pendant des semaines, il faut croire que j'ai exactement les mêmes goûts hip-hop qu'ATP.


30. Now, Now - Threads

Now, Now Every Children n'est plus, vive Now, Now ! Suite à des embrouilles internes, le groupe emmené par Cacie Dalager a décidé de tourner une page et de changer de nom.
 Après avoir sorti l'EP 'Neighbors' en 2010, Now, Now progresse encore en 2012 avec cet excellent Threads qui me rappelle parfois Death Cab période Transatlanticism avec parfois un côté aérien limite post-rock dans l'ambiance des morceaux.
Le groupe a gagné en maturité, devient plus professionnel et devient plus populaire mais c'est mérité vu la qualité de l'album.


29. The Maccabees - Given To The Wild


Ma plus grosse surprise vient des Maccabees et à leur 3ème album Given To The Wild.
Je n'ai jamais été très fan du groupe mais j'ai toujours eu le phénomène de "grower" à chacun de leurs concerts, les appréciant de plus en plus au fil des années.
A la Cigale pour le Festival des Inrocks 2012, j'avais tellement adoré leur set que je me suis empressé d'écouter le dernier album sur Spotify, reléguant Spiritualized au second rang.
Je trouve que leur son a totalement changé et est devenu plus mature, l'ambiance des morceaux est vraiment sophistiquée et planante, à la limite du post-rock.
Il y a peu de morceaux upbeat mais ce n'est vraiment pas pour m'en déplaire... j'adore Child ou Feel To Follow.



28. Bad Books - II

Pour ceux qui débarquent, Bad Books est le projet entre Kevin Devine (qui était dans mon top 2011) et Andy Hull du groupe Manchester Orchestra.
Je suis la carrière de Kevin Devine depuis un petit moment, singer-songwriter pop sous-estimé qui fait son petit bout de chemin tranquillement et peut-être l'un des chanteurs "moderne" que j'apprécie le plus.
II est (logiquement) le deuxième album de Bad Books, un album excellent d'indie rock qui rappelle souvent Grandaddy ('Forest Whittaker', 'No Sides'). 
On ressent quand même plus l'influence pop de Kevin que celle d'Andy, l'album regorge de chansons catchy, même s'il y a beaucoup de chansons calmes et épurées.
Les 2 chanteurs offrent d'excellentes synergies vocales, c'est harmonieux et très plaisant.


27. Aimee Mann - Charmer

Je ne connais peu Aimee Mann, qui est déjà présente sur la scène du songwriting pop depuis plus de 20 ans. A force que Ted Leo, Ben Gibbard, Jon Wurster ou A.C. Newman en parlait en bien sur Twitter, j'ai décidé d'écouter Charmer, le 8ème album d'Aimee.
C'était le gros coup de cœur immédiat, j'aurai aimé que le dernier A.C. Newman (qui est correct) sonne comme cet album, des bonnes chansons bien coolos avec une mention spéciale à la chanson 'Living A Lie' où James Mercer est invité à chanter.


26. Lightships - Electric Cables

I Love Gerard Love, c'est le constat après avoir écouté en boucle les albums de Teenage Fanclub, dont les morceaux de celui-ci sont mes favoris.
Après les projets de Norman Blake (Jonny), Gerard se prête au jeu et enregistre son premier album Electric Cables sous le nom Lightships
On pourrait s'attendre à une collection de tubes à la Star Sign (Bandwagonesque, 1991) et Sparky's Dream (Grand Prix, 1995) mais finalement, Gerard Love a choisi une voie apaisante et douce comme un réveil un dimanche matin, le soleil caressant ton visage.
Le style de l'album me rappelle beaucoup Beachwood Sparks et possède des très bons morceaux mélodiques à souhait comme Two Lines ou Sweetness In Her Spark.


25. Wild Nothing - Nocturne

J'avais beaucoup apprécié Gemini, qui signait à l'époque les débuts de Jack Tatum aka Wild Nothing.
Sur Nocturne, la dream-pop éthérée est toujours au rendez-vous, j'aime beaucoup les arrangements de cordes de Shadow mais surtout Only Heather dont la guitare m'envoûte.
Le groupe reste cependant qu'un groupe studio car les prestations lives n'apportent vraiment rien.


24. Grizzly Bear - Shields

Shields est plus conventionnel et moins audacieux que son prédécesseur Veckatimest, mais ce n'est pas un mauvais album pour autant.
J'aime particulièrement les groupes ayant 2 chanteurs : Le style et l'ambiance baroque de Dan Rossen (Sleeping Ute) complète bien la voix posée d'Ed Droste (Yet Again, Gun-Shy).
Half Gate et Sun In Your Eyes réussissent parfaitement à clôturer l'album d'une belle manière.
Après plusieurs écoutes, Shields se révèle être un album très abouti qui a son charme, et s'écoute tranquillement le soir afin d'en profiter pleinement.


23. Glocca Morra - Just Married

Si vous chercher le meilleur album de Twinkle daddies (ce genre musical au nom étrange, math rock-emo si vous voulez), il faut probablement se tourner vers les productions de Glocca Morra, groupe originaire de la fameuse scène de Philadelphie.
Depuis le hiatus à durée indéterminée d'Algernon Cadwallader, qui est la référence du genre depuis quelques années, il faut dire que les autres groupes ont du mal à les égaler. Glocca Morra s'en rapproche gràce à cet album et à leur EP An Obscure Moon Lighting An Obscure World qui vient de paraitre.
Je trouve que le son est très correct pour une production quasi-DIY, très propre et les morceaux sont là pour t'inviter à hurler dans le micro du chanteur lors des concerts.


22. Minus The Bear - Infinity Overhead

Discrètement (surtout pour cet album), le quintet américain Minus The Bear continue sa discographie quasi parfaite avec ce 5ème album, Infinity Overhead.
J'aime beaucoup ce groupe car Minus The Bear construit ses mélodies à la guitare et que rien n'est laissé au hasard, le moindre son de synthé colle parfaitement et n'alourdit pas les morceaux.
Un must-listen pour ceux qui connaissaient déjà un peu le groupe, et le moment de découvrir réellement pour les autres.


21. King Tuff - King Tuff

En mars 2012, il y avait une soirée alléchante en Californie : BURGERAMA, organisée par Burger Records, label spécialisé dans le garage et les cassettes. Il y avait OFF!, Ty Segall mais aussi d'autres noms inconnus comme King Tuff.
En fait, King Tuff, c'est Kyle Thomas. Il a chanté dans d'autres groupes comme Happy Birthday ou encore Witch, le groupe de stoner metal où J Mascis joue à la batterie.
Avec King Tuff, rien à voir avec tout cela, l'album est un recueil de chansons joyeuses garage pop, la voix joue sur le côte branleur et le tout fait remonter le moral à la lecture des dernières signatures Sub Pop.
L'album se termine avec l'un de mes morceaux favoris, Hit and Run, morceau très joyeux avec du piano et des handclaps, une bien belle façon de terminer une chouette disque.


20. METZ - METZ


Lorsque j'ai été voir Death From Above 1979 lors d'un concert à Chicago en 2011, le duo canadien avait ramené de Toronto un groupe inconnu au bataillon : METZ.
Je ne connaissais pas du tout le groupe, même de nom et j'avais un a-priori plutôt négatif avant d'entrer au Metro Chicago.
Lorsque METZ a fini son set, j'ai été impressionné par la puissance du trio et la musique qu'ils dégageaient, une espèce de post-hardcore très noisy, entre Drive Like Jehu, Sparta et Shellac.
Quand j'ai appris qu'ils sortaient leur premier album cette année, j'ai été très ravi.
L'album se paye même le luxe de sortir chez Sub Pop, une signature que je salue car le label ne suit plus du tout une ligne de conduite, signant des groupes allant de Shabazz Palaces à Niki And The Dove.
Les morceaux représentent totalement ce que j'avais vu à Chicago et possèdent un son qui te choppe à la gorge.


19. High On Fire - De Vermis Mysteriis

Sleep s'est réuni cette année pour faire quelques concerts au Roadburn, ATP ou encore au Primavera Sound, enfin presque vu que Matt Pike, "la baudruche enceinte" comme l'appelle New Noise, a dû être hospitalisé pour un problème assez grave avant son concert à Barcelone.
Cette année, Matt Pike n'a cependant pas laissé de côté son autre groupe, High On Fire, qui n'a rien avec le doom très lent de Sleep.
Sur De Vermis Mysteriis, le groupe réussi à sortir un album très costaud, avec comme d'habitude la vitesse du thrash metal et la puissance du sludge metal.
Fertile Green et Spiritual Rites sont d'ailleurs mes morceaux favoris du genre.


18. Allo Darlin' - Europe

Le deuxième album des anglais d'Allo Darlin' est un des albums que j'attendais avec impatience, après avoir découvert le groupe en première partie des New Pornographers à Londres. 
Le premier album est vraiment un excellent album d'indie pop, qui laisse une très grande place au ukulélé.
Europe possède un son différent, le ukulélé se fait discret et passe au second plan mais est toujours présent.
On sent une certaine évolution, une cohésion de groupe qui donne l'impression d'écouter un tout nouveau groupe.
Cependant, je trouve l'album légèrement moins bien que le premier (qui était parfait pour le coup), avec quelques morceaux dispensables (Tallulah sent un peu le réchauffé) mais possède vraiment d'excellentes chansons comme Northern Lights ou encore The Letter.


17. Susanne Sundfør - The Silicon Veil

La norvégienne Susanne Sundfør a sorti cette année son troisième album, The Silicone Veil.
J'avais déjà apprécié The Brothel (son précédent opus) mais la norvégienne s'est une nouvelle fois surpassée sur cet album : voix parfois intimiste et parfois puissante, j'adore l'ambiance remarquable de l'album où est mélangé le piano, les nappes électroniques et parfois un petit côté chamber pop.
La grosse claque vient surtout le single 'White Foxes', le reste de l'album est cependant d'une très grande qualité, une voix qui monte... surtout si elle collabore avec les héros norvégiens de l'électro Röyksopp.


16. Dinosaur Jr.. - I Bet On Sky

I Bet On Sky est le dixième album studio de Dinosaur Jr., mais surtout le 3ème de l'ère Mascis-Barlow-Murph depuis 2007.
Je considère cette ère comme la meilleure du groupe, avec 3 solides albums où Mascis et Barlow se partagent le songwriting (enfin, Barlow prend 20%... soit les miettes).
Je trouve que cet album est le plus posé et le plus "calme" des 3 derniers, il n'y a plus de gros morceaux "rentre-dedans" comme 'Pieces' (Farm, 2009) ou 'Been There All The Time' (Beyond, 2007).
Est-ce dû à la sortie en 2011 d'un album extrêmement mélancolique de la part de Jay ? Peut-être
Rassurez-vous, le songwriting est toujours exceptionnel et Jay s'éclate toujours avec les solos ou la wah-wah comme sur I Know It Oh So Well.


15. Tame Impala - Lonerism
 
Lonerism, le second effort des australiens de Tame Impala, suit la même recette gagnante que sur Innerspeaker, c'est à dire des chansons aux sonorités psyché 60s très travaillées avec des tonnes d'effets en tout genre… le résultat est quand même très réussi.

Ils réussissent grâce à cet album à devenir un groupe respecté, au même rang que les Flaming Lips, qui possèdent le même genre de sonorités acides, parfois proche des Beatles.


14. Godspeed You! Black Emperor - 'Allelujah! Don't Bend! Ascend!

La sortie surprise de l'année est décernée aux légendes du post-rock avant-gardiste canadiens Godspeed You! Black Emperor, qui a pris tout le monde de court lorsqu'ils ont annoncés la sortie d'Allelujah! Don't Bend! Ascend! en référence aux slogans scandés lors des manifestations de Montréal cette année.
Comme d'habitude, seulement quatre morceaux, deux faisant 20 minutes et deux de 10 minutes, ces derniers sont des morceaux de drone ambient.
Il est difficile de vraiment apprécier les albums de post-rock sans avoir le contexte nécéssaire. Ce contexte, je l'ai eu lors de mes révisions pour mon examen fin octobre et c'était la grosse claque. J'étais tellement tétanisé lors de la fin de 'Mladic', que je ne pouvais plus réviser et obligé à me laisser emporter jusqu'à la fin du disque... peu d'albums de post-rock m'ont fait cet effet là à la première écoute.


13. Redd Kross - Researching The Blues

Reseaching The Blues est le septième album de Redd Kross, le premier en 15 ans du groupe des frères McDonald, Jeff et Steven.
C'est clairement un retour gagnant pour Redd Kross, un vrai comeback puisque la mode est actuellement aux reformations pour des tournées mais l'absence de nouveaux albums laisse parfois un goût amer.
Redd Kross fait les choses à l'endroit : album studio sur le label de Superchunk puis tournée (apparitions au FYF Fest ou encore au Primavera Club cet hiver).
Peu d'albums power pop m'ont marqué cette année, Researching The Blues est le seul a s'être démarqué gràce à ses refrains accrocheurs, les chœurs typiquement power pop et les solos de guitare.
Un très chouette album, qui se laissera agréablement écouter.


12. Beach House - Bloom


J'ai mis pas mal de temps avant d'écouter Bloom et d'avoir le recul nécessaire (en fait, attendre un leak correct).
Étant totalement fan de Beach House, j'ai été immédiatement interpellé sur pas mal de chansons de cet album comme The Hours et Myth, avec l'envie de chanter avec Victoria sur tous les refrains, tout en secouant les cheveux.
L'ambiance des morceaux rappellent évidemment l'album qui a fait naitre leur succès, Teen Dream, mais en se renouvelant que très peu (Lazuli, le magique Irene), Beach House a réussi à rajouter des morceaux indispensables à jouer en concert... "It's a strange paradise" je ne m'en lasse pas.


11. DZ Deathrays - Bloodstreams

DZ Deathrays est un duo australien que je surveillais déjà depuis un bout de temps, avec des EPs très réussis. Bloodstreams est leur premier album et a réussi avec brio à garder la formule qui marche : des morceaux énergiques et noisy, à la croisée entre Pulled Apart By Horses et Death From Above 1979... Teenage Kickstart ou Cops Capacity sont à écouter de toute urgence.


10. Spiritualized - Sweet Heart Sweet Light

Jason Pierce continue son excellent travail avec Spiritualized en sortant Sweet Heart Sweet Light, dont le contenu devrait ravir les fans.
L'album contient quasiment que des pépites, l'excellent Hey Jane et ses 2 parties, en terminant à un So Long You Pretty Thing chargé en émotions.
Les chansons sont recherchées, il y a toujours l'influence gospel des choristes qui rend le style du groupe quasi-unique et la sensation d'extase en écoutant chaque morceau : Spiritualized ne connait pas le faux pas.


9. Bob Mould - Silver Age

Bob Mould est revenu cette année pour une tournée mondiale fêtant les 20 ans de Copper Blue, son excellent album de son défunt groupe Sugar. 

Pour cette tournée, qui comportait plusieurs dates avec les Foo Fighters, Bob a fait équipe avec Jason Narducy (bassiste de tournée de Telekinesis) et de Jon Wurster (batteur de Superchunk, Mountain Goats entre autres).
A coté de cette tournée, Bob a aligné la même équipe dans les studios pour sortir Silver Age, son 10ème album solo. Dès la première écoute, j'ai reconnu vraiment le style unique de la frappe de Jon Wurster qui me fait immédiatement pensé à Superchunk.
Silver Age est en quelque sorte le "Majesty Shredding" (dernier album de Superchunk) de 2012, avec sa volonté de ressusciter l'indie rock efficace des 90s, l'album est percutant comme les albums de Sugar, les chansons comme The Descent ou Briefest Moment sont efficaces... très clairement le meilleur Bob Mould sorti jusque là.


8. Hospitality - Hospitality

Mon plus gros coup de cœur d'un groupe émergent a été sur Hospitality, dont le premier album est sorti chez Merge Records.
C'est d'ailleurs comme ça que j'ai découvert cette merveille d'indie pop venue de New-York dont l'album est vraiment très mignon, solide et agréable.
Je conseille ce trio pour les fans des 2 premiers Camera Obscura et d'irrésistibles pop songs chantée par une fille en général.


7. Converge - All We Love We Leave Behind

Avec plus de 20 ans au service du hardcore, Converge revient au même niveau, voir plus haut, que l'excellent Axe To Fall sorti en 2009. Il est vrai que le groupe emmené par Jacob Bannon a toujours su se renouveler dans un style de musique à priori fermé, à un tel point que le groupe a divisé au cours de sa carrière.
Personnellement, j'adore la dernière mouture du groupe avec beaucoup plus de guitare jouée au tapping comme dans le style math-rock, le travail de Kurt Ballou est impressionnant sur des morceaux comme Sadness Comes Home ou encore All We Love We Leave Behind.
Mention spéciale au titre d'ouverture, le single Aimless Arrow, qui suivi du très metalcore Trespasses, est une véritable boucherie


6. Screaming Females - Ugly

Ugly est le 5ème album du power trio du New-Jersey Screaming Females et sa leader Marissa Paternoster, véritable guitar-hero(ïne) de la scène américaine.
J'avais déjà énormément apprécié Castle Talk, l'avant dernier opus du trio, que je considérais déjà comme le meilleur.
Avec cet album, le groupe continue sa progression et son expertise des morceaux énergiques et mélodiques, avec toujours la recette qui fait mouche : l'aisance à la guitare de Marissa, un peu comme J Mascis chez Dinosaur Jr.
Screaming Females se faufile doucement dans le sillon de Sleater-Kinney, avec un chant caractéristique et sa guitare hurlante.


5. Japandroids - Celebration Rock

"On prend les mêmes et on recommence!" c'est un peu ce qu'on peut se dire à l'écoute du deuxième album du duo Japandroids, originaire de Vancouver au Canada.
Même style de pochette, même style de chanson, la recette Japandroids marche bien avec moi puisque j'avais déjà adoré Post-Nothing, album de noise-pop au son très fuzzy, avec l'alternance des 2 membres du groupe au chant.
Celebration Rock porte bien son nom, l'album s'ouvre sur des bruits de feux d'artifices : que la fête commence !
Pas de répits, on a simplement envie de pousser son voisin de métro pour créer un début de pogos et de headbanger sévère. Mention spéciale à Fire's Highway, au jouissif The House That Heaven Built et à Younger Us, morceau qu'on pouvait déjà retrouver sur des samplers du label Polyvinyl en 2010.


4. The Menzingers - On The Impossible Past

Avec des influences punk très présentes à leurs débuts, le groupe a su avec cet album, se transformer en un pur groupe rock, à l'instar de The Gaslight Anthem ou Against Me!. 
C'est très étrange quand on sait que cet album est sorti sur Epitaph (Rancid, Offspring à la grande époque) mais on ne peut que saluer le choix (pour une fois) de Brett Gurewitz (guitariste de Bad Religion et fondateur du label) d'avoir signé le groupe : "They are seriously talented songwriters and I'm happy to welcome them to the Epitaph family. I think the band is a great fit here".
On The Impossible Past contient une collection de chansons aux mélodies imparables, les 2 chanteurs se complètent bien, c'est franc et j'ai rarement eu envie de chanter autant en écoutant un album : rien à jeter, simplement incontournable.


3. Sharon Van Etten - Tramp

Tramp est certainement le plus abouti et le meilleur album de Sharon Van Etten jusque là. 
A vrai dire, je n'avais pas trop accroché aux précédents mais à la première écoute de Tramp, j'ai vite été séduit.
Enregistré avec l'aide d'Aaron Dessner (guitariste de The National), l'album possède une ambiance folk-rock sombre, qui me rappelle un peu comme le dernier Wye Oak.
Le plus de cet album : Sharon chante toujours aussi bien et les merveilles ne se comptent plus, comme ma préférée Serpents.


2. First Aid Kit - The Lion's Roar

D'une maturité déconcertante, The Lion's Roar est un véritable pas en avant pour le duo suédois First Aid Kit, composé des sœurs Söderberg, âgées de 18 et 21 ans.
Enregistré avec Mike Mogis, le bonhomme à casquette que l'on aperçoit souvent avec Conor Oberst, l'album a une agréable influence alt-country qui s'est répandue sur l'album, les refrains sont très solides et les harmonies, toujours excellentes.
J'ai eu un gros coup de cœur sur cet album grâce à des chansons comme Emmylou, morceau dédié à des grands noms de la country tels qu'Emmylou Harris, June Carter, Gram Parsons ou encore Johnny Cash.


1. Cloud Nothings - Attack on Memory

Dylan Baldi nous avait laissé l'an passé avec un album éponyme de pop insouciante et juvénile, très agréable à l'approche dès beaux jours. Certains avait reproché, à juste titre, qu'il était justement trop joyeux comparé aux premières démos (Hey Cool Kid...)
Dylan a t-il pris au mot ces critiques ? Sur Attack on Memory, la pochette se fait désormais grisonnante, le contenu est également très sombre : son groupe s'est totalement métamorphosé en une bombe post-hardcore auquel personne n'a pu s'attendre.
Le premier morceau No Future/ No Past nous met dans l'ambiance avec son tempo lent et son ambiance torturée. La clé de voûte de l'album est cependant Wasted Days, ce morceau démentiel de 8"52' où Dylan cède à la folie en hurlant "I THOUGHT I WOULD BE MORE THAN THIS!!!!!!" à répétition.
Le reste de l'album aura une saveur post-apocalyptique, avec la sensation de regarder les dégâts de cet ouragan. On retrouvera des morceaux assez joyeux comme cet excellent Fall In ou Stay Useless
Au final, rien n'est à jeter sur cet album, les Cloud Nothings ont réussi à sortir l'album en plein dans la période où j'écoute ce genre de musique : de l'indie rock à guitare hargneux , boostée à l'énergie et la noirceur du post-hardcore.



2 commentaires:

Anonyme a dit…

Excellent.

Et merci beaucoup d'avoir mis cloud nothings en premier.

Erwan a dit…

Oui 2012 n'a pas été si mal, beaucoup de bons albums (je m'en tiendrai quand même à 30 pour mon top) mais ça manque de grands disques je trouve. Je n'ai encore aucune idée de mon album de l'année, c'est embêtant ;-)